Si le premier Feast était original, gore, drôle et irrévérencieux, ce deuxième opus de la trilogie l'est nettement moins. Les créatures sont trop mises en retrait, les personnages sont inégaux, tout comme l'histoire elle-même, qui s'attarde sur des longueurs inutiles et du gore parfois cheap... Cependant, John Gulager s'en sort bien de part des scènes purement jouissives telles le barman fracassant Honey Pie sans relâche, la "scène du bébé" (absolument incroyable : du trash comme on en a jamais vu), un des monstre sodomisant un chat errant ou encore le final excessif totalement inattendu où tout part légèrement en couilles.
On retiendra également la scène de "l'autopsie", pure référence à Blade II de Guillermo del Toro, ici hélas en trop dans le long-métrage, faisant retomber le rythme alors soutenu par un enchaînement d'humour pipi-caca-vomi-prout assez dispensable... Les monstres nus sont trop visibles à l'état brut, ce qui les rend plus ridicules qu'effrayant, genre mutants Power Rangers (le bébé dans le supermarché en est le parfait exemple).
De plus, celui-ci est beaucoup plus gros et moins nerveux que le rejeton obsédé du premier opus ; pareillement pour la vitesse des big ones, qui trainent à rattraper une bikeuse le ventre ouvert, c'est dire ! Au final, Feast II : No Limit reste une suite inégale, regardable mais aux défauts trop nombreux pour être concrètement extraordinaire. Dommage, à vouloir trop en faire, Gulager a fini par lasser.