Etant donné que je me suis fais la trilogie des Feast dans le même week-end il était normal que j'enchaîne avec la critique du second opus (qui sera elle-même suivie de celle du troisième — goddamn !).
Commençant là où le premier s'était arrêté, une bande de bikeuses se mettent en chasse du mec qui a été responsable de la mort d'une de leurs membres (celle qui s'est faite violer par un monstre).
Arrivée dans la ville de ce cher monsieur, il ne faudra que peu de temps pour que les horribles rejetons de l'enfer fassent leur apparition et se mettent à faire ce qu'ils aiment, manger des gens.
Vachement plus lesbo-girl-power que le premier, le film, toujours dans l'esprit survival, se la joue plus open-world, les protagonistes tentant de survivre à leurs assaillants en courant à travers la ville, jusqu'à finir sur un toit d'immeuble façon Zombie de George Romero.
Là où le bât blesse, c'est que dans le premier il était — relativement — facile de faire un produit pas trop cheap dans un unique décor, or là on sent clairement qu'en plein jour les effets-spéciaux oscillent entre le très bon (étripages et autres dégueulasseries) et le très cheap, une bonne partie des scènes ayant été tourné en incrust avec un ciel factice qui donnent une sale impression de stagiaire ayant suivit un tuto pour newbies sur comment utiliser After Effects. Du coup, même si cette suite s'avère sympathique on tique grave sur ces VFX foireux.
Encore une fois les héros attendus se font joyeusement dévorer, laissant leurs places à des jumeaux midgets catcheurs et serruriers, en somme pas besoin de vous le préciser, on est encore dans de l'absurde bien poilant.
Malgré tout on sent une légère baisse de régime niveau inspiration, le réalisateur nous servant du déjà-vu, comme la grand-ma en lente liquéfaction comme l'alcolo mou du bulbe du premier opus, des protagonistes butant leurs potos sans le faire exprès. En plus du déjà-vu, le manque d'inspiration se fait encore plus ressentir à cause d'une perte de rythme vers le milieu, meublée par une autopsie de monstre répétant les fart-jokes et puke-baths.
Pour conclure, Feast 2 est une suite correcte mais légèrement décevante, et ce dû à des ambitions trop grandes avec trop peu de moyens, ainsi qu'une progression narrative relativement inintéressante (la vengeance de la soeur bikeuse étant très rapidement oubliée par les scénaristes). Ceci étant dit sa suite se rattrape amplement, mais ça sera le sujet de ma prochaine critique...
Mention spéciale pour John Gulager, le réalisateur, qui cette fois au lieu de choquer avec une scène de viol sur une femme, nous montre une scène de viol d'un monstre sur un chat, qui ne figurera certainement pas dans les lolcats.