Les auteurs de Jungle Jack (véritable succès danois et fierté dans le pays nordique) reviennent en 2000 avec un nouveau dessin animé qui prouve définitivement que le Danemark est l'un des derniers maîtres en matière d'animation 2D. En effet, alors que les États-Unis et même la France commencent à s'intéresser de trop près à la 3D, les réalisateurs Michael Hegner et Stefan Fjeldmark (assistés de Greg Manwaring) démontrent que l'animation traditionnelle peut toujours autant impressionner, la preuve avec ce Gloups! Je suis un poisson certes peu reluisant sur le papier mais magnifique à l'écran...
Voici donc la mésaventure du turbulent Fly, de sa petite sœur rêveuse Stella et de leur cousin intello Charles, partis s'amuser près d'une rive et plus particulièrement dans le laboratoire secret d'un professeur déjanté. À la suite d'un accident, Stella est transformées en étoile de mer et nos jeunes héros vont devoir eux aussi se métamorphoser en poissons pour la secourir au fond de l'océan. Ils atterrissent alors dans un monde fascinant qui risque fort d'être sous l'emprise du terrible Joe, un poisson mégalo qui a lui aussi ingéré la potion permettant aux siens de devenir intelligents.
Pour Fly et ses amis, le temps leur est compté. Côté scénario, c'est du basique, ça vole pas très haut mais c'est suffisant pour les tous petits qui vont se régaler face à des aventures décapantes. Avec une animation de très grande qualité et des graphismes proches de ceux de Don Bluth, Gloups! Je suis un poisson a certes quelques années de retard mais réussit néanmoins à nous rappeler que la 2D n'est pas morte et est même capable de proposer des dessins animés convaincants à défaut d'être mémorables.
Bien entendu, ici le résultat est un peu pauvre avec ses personnages peu travaillés, ses chansons entrainantes mais balancées à la va-vite et son manque d'humour drôle mais dans l'ensemble, le film de Michael Hegner et Stefan Fjeldmark est vraiment revigorant dans cette ère où le tout-3D s'est imposé. Un peu plus de magie et d'émotion aurait suffit à faire de ce petit long-métrage une œuvre plus marquante.