Une référence dans la pop-culture ? Beaucoup de bruits pour pas grand-chose au final...

Linda est une jeune femme sexuellement frustrée car elle ne parvient pas à atteindre l’orgasme. Sur conseille de son amie, elle se rend chez le Dr. Young, un psychanalyste qui découvrira les maux de son problème. En effet, après une minutieuse inspection, il s’avère que le clitoris de Linda se trouve au fond de sa gorge, raison pour laquelle elle prend plus de plaisir en embrassant qu’en ayant un rapport vaginal. Ce dernier va donc lui prescrire des « gorges profondes » afin qu’elle puisse avoir des orgasmes.

Gorge profonde (1972) a accédé au statut de film "culte", voir une référence dans la pop-culture pour diverses raisons (et pas toujours les bonnes), à commencer par son intrigue rocambolesque, son incroyable rentabilité (un budget d’à peine 25 milles $ et qui en rapportât la bagatelle de plus de 600 millions $), ajouter à cela que le film aurait été en partie financé par des personnes peu recommandables (ayant un lien avec le crime organisé) et enfin, Linda Lovelace (l’actrice principale) qui a avoué dans son autobiographie "Ordeal" qu’elle aurait fait certaines scènes sous la contrainte d’une arme.

Beaucoup de bruits pour pas grand-chose au final, car une fois que l’on a découvert pour quelle raison Linda ne parvient pas à obtenir d’orgasme, tout le reste s’avère bien plat au final, en dehors de sa musique funk entêtante.

L’appât du gain étant ce qu’il est, des petits malins n’ont pu s’empêcher de surfer sur la notoriété du film pour en faire des suites ou dérivés (tout en reprenant le titre initial), ainsi on ne dénombre pas moins de 5 opus supplémentaires entre 1987 & 1992.

A noter enfin, l’excellent documentaire Inside Deep Throat (2005) de Fenton Bailey et Randy Barbato, qui reviennent sur la tempête sociale et politique déclenchée par le film d’origine.

(critique rédigée en 2012, réactualisée en 2021)

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