Granny
2.8
Granny

Film DTV (direct-to-video) de Boris Pavlovsky (1999)

La nuit, dans une maison. Huit étudiants fêtent la fin de leurs études et accueillent dans leur groupe une nouvelle arrivée. Pour plaisanter, l'un des leurs décide d'organiser un évènement qui leur fichera à tous la trousse. Mais la petite surprise semble tourner au cauchemar quand une personne maquillée en vieille dame les massacre un par un.


Petite production sortie pour la vidéo, Granny sent l'amateurisme à plein nez. Peu de personnes se partagent le générique, beaucoup occupent les mêmes rôles et en voulant tout faire prennent le risque de mal les faire. D'ailleurs, la plupart de l'équipe disparaîtra de la circulation, ils ne sont plus référencés nulle part.


D'un point de vue de la réalisation, c'est une belle catastrophe. Les décors utilisés sont laids et sonnent faux. Entre plans clichés du film d'horreur comme l'ombre de la hache qui annonce le coup sur la tête; par exemple et plans fixes sur les décors qui s'éternisent, le réalisateur semble ne pas savoir quoi faire de sa caméra ni quoi filmer. Les problèmes de raccords sont omniprésents.


La musique, une fois passée celle de l'intro, délicieusement inquiétante, consiste en de grandes nappes musicales étirées à l'excès. Le premier quart du film nage dans une vague musique qu'on croirait sortie d'un vieux film érotique, ce qui détonne.


S'il fallait étudier ce film en cours de cinéma, il endosserait le rôle du mauvais élève. Mais pour ce qui est de l'appréciation personnelle, elle se heurte à un hic, qui me retient de ne parler du film que comme d'un naufrage.


Car Granny a un twist, un rebondissement. Une surprise qui explique sous un nouvel angle les évènements déroulés. Et qui pourrait malmener les affirmations. Les personnages en font trop… « oui, mais c'est parce que... ». La « granny » est mal maquillée… « oui, mais ». L'histoire ne semble pas avoir de sens… « oui, mais ». Le film laisse apparaître vers la fin un soupçon d'intelligence après nous avoir navré tout du long.


Pour autant, cela ne sauvera guère le film, tout au plus l'allègera-t'il de quelques critiques dans sa chute. Comme d'autres films horrifiques vus récemment, tels que Five Across The Eyes ou The Cook, les bonnes idées ne suffisent parfois pas. La réalisation reste de basse qualité, les dialogues sont d'un ennui fatal et de manière générale l'histoire se déroule platement. Le sort de ses personnages nous dépasse. Le film est heureusement assez court, à peine une heure, et aurait pu s'apprécier comme un nanar si son twist n'avait pas remis en cause le premier degré du film.

SimplySmackkk
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le 13 sept. 2019

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