Trois ans après une absence presque justifiée, le terrible tueur masqué Michael Myers refait un retour fracassant sur les écrans et en bonne compagnie puisqu'il est accompagné de Jamie Lee Curtis, la Laurie Strode des débuts de la saga, qui revient elle aussi pour une nouvelle mésaventure qui oublie clairement le reste de la saga pour demeurer comme une véritable suite à Halloween II, un choix audacieux voire judicieux qui rameutera les fans de la première heure avec aisance...
Nous retrouvons donc une Laurie Strode transformée, qui a non seulement déménagé mais a surtout changé d'identité afin de préserver sa vie et celle de son fils John (Josh Hartnett dans son premier rôle au cinéma) d'un quelconque retour de son meurtrier de frère. Malheureusement, vingt années et tant d'efforts n'auront pas empêcher Michael de retrouver sa sœur et de venir la trucider en Californie où il siège désormais. C'est sur ce scénario on ne peut plus intéressant que se base ce septième film surfant naturellement sur la vague des slasher movies qui a récemment repris son cours à la fin des années 90 avec notamment Scream, Souviens-toi... l'été dernier et Urban Legend...
Et si ce retour des plus agréables s'avère bienvenu, surtout avec un si bon scénario, ça ne sera hélas qu'à la fin du métrage que l'on pourra clairement se lécher les babines. En effet, le réalisateur Steve Miner (Meurtres en 3 dimensions...) laisse un peu trop démarrer son film sans vraiment nous faire peur si ce n'est à travers des jumpscares inutiles. Il faudra donc attendre la fin pour obtenir notre petit massacre d'adolescents en règle, pas très imposant mais néanmoins assez sanglant. Bref, malgré son manque évident d'hémoglobine, Halloween: 20 ans après reste tout de même une suite originale et plutôt réussie qui nous fait clairement oublier les précédents épisodes bêtes et méchants pour nous servir un septième opus de qualité.