Quel gâchis, voilà les premiers mots qui nous viennent à l’esprit lors que l’on découvre Halloween : Résurrection (2002).
Alors que nous avions enfin réussit à nous réconcilier avec la franchise grâce au grand retour de Laurie Strode dans Halloween : 20 ans après, il revient (1998), parce qu’il faut bien l’admettre, les suivants étaient tous très décevants, pour ne pas dire inutiles. Et alors que le film permettait enfin, de clôturer la saga comme il se devait. Nous revoilà toujours et encore en présence de Michael Myers, frais comme un gardon et prêt à trucider qui conque se trouve sur son chemin.
Visiblement, l’appel de l’argent était bien trop fort pour les producteurs, pour se refuser de donner une énième suite (alors que le précédent nous offrait justement une fin claire, nette et précise). A tel point que l’on regrette amèrement d’y voir Jamie Lee Curtis (contrainte d’y participer afin de répondre à ses obligations contractuelles). Sa participation au film ne dépasse pas les 15 minutes montre en main ! Le temps pour elle de faire une courte apparition dans le prologue, avant que le film ne baigne définitivement dans le pathétique.
Remettons-nous dans le contexte, début des années 2000, Big Brother (l’émission de téléréalité) voit le jour et c’est de cela que ce sont inspirés les scénaristes (imaginer une bande de jeunes cloîtrés dans l’ancienne maison de Michael Myers, sous l’œil des caméras et ce, devant des milliers d’internautes). Un postulat de départ complètement con et navrant auquel ne participe pas Jamie Lee Curtis (estimons-nous heureux). Ajouter à cela, la mode du "found footage" après le succès rencontré par Le Projet Blair Witch (1999), raison pour laquelle tous les acteurs sont affublés de caméras portatives, rendant la moindre image particulièrement dégueulasse.
Histoire d’enfoncer le clou encore plus loin, le film se paie le luxe d’avoir un casting tellement hétéroclite qu’il en devient navrant, avec dans les rôles principaux Busta Rhymes (rappeur) qui pratique du karatéka à ses heures perdues, Tyra Banks (présentatrice télé) ou encore Thomas Ian Nicholas (saga American Pie).
Il est loin le temps où Rick Rosenthal avait su offrir à la franchise une suite digne de ce nom avec Halloween II (1981). Un désastre du début à la fin, qui nous permet d’affirmer que nous avons là le pire opus de la franchise.
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« - Que savez-vous à propos de Michael Myers ?
- Michael Myers n’a rien d’un label. Ce n’est pas un nom à la mode, un outil de promo ou un scandale de vedette. Michael Myers est un requin tueur, un malade en salopette qui a la distraction perverse d’éventrer tout le monde dans les pires souffrances. J’en ai été témoin, on assez dansé pour les caméras. »
Mes autres répliques
La franchise au complet :
│ La Nuit des Masques (1978) ★★★☆
│ Halloween 2 (1981) ★★★☆
│ Halloween 3 : Le Sang du sorcier (1982) ★★☆☆
│ Halloween 4 (1988) ★★☆☆
│ Halloween 5 : La Revanche de Michael Myers (1989) ☆☆☆☆
│ Halloween 6 : La Malédiction de Michael Myers (1995) ☆☆☆☆
│ Halloween : 20 ans après, il revient (1998) ★★★☆
│ Halloween : Résurrection (2002) ☆☆☆☆
│ Halloween (2007) ★★☆☆
│ Halloween 2 (2009) ☆☆☆☆
│ Halloween (2018) ★★★☆
│ Halloween Kills (2021) ★★☆☆
│ Halloween Ends (2022) ★☆☆☆