Jamie Lee semblait avoir bouclée la boucle, c’était sans compter sur les Weinstein qui sentant la bonne affaire après un "Halloween : 20 ans après" très rentable, s’engagent à exploiter le filon pour remettre le couvert, inéluctablement le film de trop, le projet tente de se légitimer avec la présence au casting de son actrice phare et du réalisateur Rick Rosenthal ("Halloween II"), mais force est de constater la merditude du scénario, et ça ne traine pas …

Car l’intro est dans son explication carrément poussive quant à ses liens avec la fin du volet précédant, disons les choses, on nous prend allègrement pour des cons, mais en même temps c’était une des seules solutions pour faire renaitre Myers, la pauvre Laurie a décidément un destin de merde, les dieux ne sont pas de son côté, Jamie Lee Curtis a à priori acceptée de reprendre son personnage pour le faire disparaitre définitivement, mais la furtivité de sa présence et sa mort rendent cette première séquence hallucinante de bêtise affichée, ça commence en trombe, le coup du baiser de la mort et du "Rendez vous en Enfer !" ouïe ouïe ouïe alerte cliché ! Une bien vilaine fin pour Laurie Strode, qui méritait bien mieux. Ensuite le film prends un virage à 180° pour tomber dans une trame des plus vue et revue, surfant par la même sur la mode Big Brother (début 2000), des jeunes gens enfermés dans l’ancienne maison de Myers pour une émission de télé réalité (soupir) avec un jeu qui consiste à retrouver des indices avec un type déguisé sous les traits du psychopathe légendaire, mais c’était sans compter sur le retour sur les lieux du véritable Micky, en chair et en os. Vous la voyez arriver la bouse à grands pas ? Oui oui.

Tout le long métrage n’est qu’une escalade de meurtres d’une gratuité accablante, il ne cherche à aucun moment à instaurer un climat de tension horrifique, les personnages semblent être en file d’attente pour se faire gentiment zigouiller les uns après les autres, on reste un spectateur totalement passif face à ce spectacle tout à fait insipide et sans grandes idées, on passe un moment assez pénible. Quel est l’enjeu pour Myers de tuer tout ce joli monde ? Je ne sais pas. Sa philosophie c’est d’éradiquer sa lignée, et le seul restant après Laurie était John Tate, son fils, incarné par Josh Hartnett dans le précédant film, nul doute que l’acteur n’a pas voulu rempiler, il fallait donc broder, du coup ça n’a aucune logique, les victimes sont d’illustres inconnus, et en plus on sait qui va survivre bien évidemment : la gentille fille. Le casting ne déborde pas de charisme c’est le moins qu’on puisse dire, il y a même Busta Rhymes pour que le truc garde un aspect cool (la mode du début des années 2000 d’inclure des rappeurs dans diverses productions, comme Ice Cube dans "Ghost of Mars" ou Ja Rule dans "Fast and Furious"), à la limite les nanas sont pas mal, surtout la petite rouquine (Daisy McCrackin), ne me blâmez pas il fallait que je trouve un intérêt.

Pas la peine d’en dire plus, ce "Halloween : Resurrection" est un horror movie typiquement commercial et reste très certainement le pire de la saga, aucune inventivité, de la fausse hype gavante et un schéma totalement convenu. Michael Myers, premier du nom, tire donc ici sa révérence, douloureusement, on lui souhaite une belle retraite dorée dans les recoins de l’Enfer à jouer à cache-cache avec sa petite soeur.

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le 19 févr. 2015

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JimBo Lebowski

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