Le Professeur Lemer, éminent gastro-entérologue (M. Pierre Arditi), doit traiter deux patients de renom, Fabio Lini, commissaire de police hypocondriaque (M. Fabrice Luchini) et Benoît Blanc, avocat d’affaires hâbleur (M. Bernard Tapie, ancien homme d’affaires et politique). Or, l’assistante du mandarin, Mme Nitez, jeune doctoresse arriviste et rancunière (Mme Alessandra Martines), reconnaît en Benoît Blanc l’ancien amant qui l’a éconduite. Pour se venger et tester l’effet psychologique d’annonces médicales, elle décide d’intervertir les résultats en informant de manière fallacieuse Fabio Lini qu’il souffre d’un cancer, pour mieux dissimuler celui de Benoît Blanc, réel quant à lui. Ces deux fausses annonces s’avèrent avoir des effets physiologiques inattendus. A cela, comme souvent chez ce cinéaste, d’autres intrigues secondaires sont greffées à la principale, et des personnalités des médias et de la chanson viennent habiter le film : Mme Ophélie Winter succède ainsi à la chanteuse Lio (Itinéraire d’un enfant gâté), et M. William Leymergie, journaliste, qui va réapparaître dans Roman de gare, comme Bernard Pivot dans Partir, revenir, et M. Bernard Tapie dans le rôle principal, ce qui a expliqué tout le battage ayant accompagné la sortie du film.
Outre un recours non dissimulé au sensationnalisme commercial, l’idée générale reste intéressante, sur la psychologie de la pratique médicale et de l’usage des thérapies. Ce film, d’une gravité certaine, est, une fois de plus, conçu de manière chorale, cette profusion d’acteurs reconnus tenant leur rôle dignement. Le résultat aurait pu être affiné dans son analyse, mais demeure intéressant.