Hurlements IV
3
Hurlements IV

Film DTV (direct-to-video) de John Hough (1988)

Cette constance à ne pas évoluer, à persister dans le médiocre... Une saga définitivement faisandée

Ce qu’il y a de remarquable avec cette franchise, c’est sa constance à ne pas évoluer, à persister dans le médiocre.


Après le décevant Hurlements II (1985) et le grotesque Hurlements III (1987), on retrouve les lycanthropes dans une énième histoire. Le changement de réalisateur aurait pu nous rassurer, on passe de Philippe Mora à John Hough, à qui l’on doit l’excellent Larry le dingue, Mary la garce (1974).


Mais hélas, ce n’était qu’une fausse bonne nouvelle. Ce changement soudain de producteur et de réalisateur aurait pu insuffler un nouveau souffle à cette saga faisandée, mais c’est peine perdu. Co-scénarisé par le nouveau producteur, en la personne de Clive Turner (on lui doit aussi le scénario du 5ème & 7ème opus, ainsi que la réalisation (!) du 7ème volet !).


Hurlements IV (1988) ressemble étrangement au premier volet… scénaristiquement parlant, car pour le reste, on est à des années lumières des superbes make-up effects prosthetic de Rob Bottin. Armez-vous de patience car l’histoire est lénifiante et l’absence de loup-garou durant les ¾ du film aura le don d’agacer. En effet, il faudra attendre les 10 dernières minutes pour voir apparaître ne serait-ce qu’un bout de museau…


Le seul intérêt du film, s’il fallait en trouver est, réside dans la séquence (étonnamment très réussie) de la liquéfaction du héros, nous rappelant fortement Street Trash (1987), (on soupçonne le réalisateur d’avoir pompé allègrement sur le film de Jim Muro, sorti un an avant). Une séquence bien craspec et qui détonne avec l’univers du film extrêmement sage (la liquéfaction en détail et le corps baignant dans son propre jus aura le mérite de nous sortir de notre torpeur. Pour ce qui est du reste, le film s’avère tout aussi navrant que les précédents, et ce, malgré la présence au casting d’un certain Michael T. Weiss, le "Jarod" de la série télévisée Le Caméléon (1996/2000).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


La franchise au complet :
Hurlements (1981) ★★☆☆
Hurlements II (1985) ☆☆☆☆
Hurlements III (1987) ☆☆☆☆
Hurlements IV (1988) ☆☆☆☆
Hurlements V : La Re-naissance (1989) ☆☆☆☆
Hurlements VI (1991) ☆☆☆☆
Hurlements VII - Nuits de pleine Lune (1995) ☆☆☆☆
Full Moon Renaissance (2011) ☆☆☆☆

Créée

le 8 nov. 2020

Critique lue 231 fois

1 j'aime

RENGER

Écrit par

Critique lue 231 fois

1

D'autres avis sur Hurlements IV

Hurlements IV
Franck_Plissken
2

The Original Nightmare

The Original Nightmare est donc le sous titre de ce Howling IV et ce n'est pas usurpé ! Tout le monde se rappelle du film de Joe Dante, avec ses magnifiques loup-garous créés par le grand, l'immense...

le 26 févr. 2016

2 j'aime

6

Hurlements IV
RENGER
1

Cette constance à ne pas évoluer, à persister dans le médiocre... Une saga définitivement faisandée

Ce qu’il y a de remarquable avec cette franchise, c’est sa constance à ne pas évoluer, à persister dans le médiocre. Après le décevant Hurlements II (1985) et le grotesque Hurlements III (1987), on...

le 8 nov. 2020

1 j'aime

Hurlements IV
CritiqueOne2
1

Les Hallucinations d'une Romancière dans un Concentré de Paranormal.

Inspiré du roman, réalisé par Hough en numérique sphérique format analogique avec un budget minuscule, dédié vidéo. Le cauchemar original commence par un personnage en proie à des phénomènes...

le 9 nov. 2023

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 22 juin 2022

37 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25