King Rising 2 : Les Deux Mondes, réalisé par Uwe Boll et faisant suite à King Rising. Alors, si le premier opus était de plutôt bonne qualité et se voulait divertissant, je dois avouer que je n'ai absolument pas ressenti la même chose pour le deuxième film. Si, en soi, il n'est pas incroyablement mauvais, il faut dire ce qu'il est : proche de la catastrophe...
Nous suivons les aventures d'un ancien soldats américain propulsé par un portail magique dans un monde fortement médiéval ; ce qui nous donne par ailleurs de la Low Fantasy, sous-genre Med-Fan.
Voilà pour la grande ligne. Pas plus de spoil.
King Rising 2 donc. Si nous devions le comparer au premier, la conclusion que nous tirerions serait pathétique. Tout, en comparaison du premier, a régressé d'un cran, voire d'un étage pour certains points. Mais voyons cela dans le détail.
L'histoire a complétement changé. En soi, ce n'est pas un défaut mais quitte à avoir commencé dans un monde construit avec le premier King Rising, pourquoi utiliser les engrenages de la Low Fantasy pour concocter une suite ? La High Fantasy, c'est dépassée de nos jours ?
Alors, pour une production de ce statut, en ajoutant à cela une prophétie, l'histoire n'est pas d'une originalité totalement fraiche. Mais elle a le mérite de tenir la route dans la logique de l'histoire. On viendra saluer les nombreuses scènes de "quiproquos", de malentendus sur des termes ou des objets différents des deux époques - généralement un point que j'apprécie.
Autrement, on nous offre quelques rebondissements intéressants à suivre, ce qui parvient à recentrer notre intérêt et concentration, fortement volatiles à cause de divers éléments ou suite d'événements qui pourraient nous rendre fou tant ils sont complétements impensables ; le meilleur exemple est que le héros, arrivé dans ce monde qu'il ne connaît pas, n'a pas une minute pour se reposer totalement : il est toujours interrompu par quelqu'un ou quelque chose (certes, on peut voir une logique derrière mais à ce stade, c'est un gag).
Néanmoins, on propose des choses intéressantes pour un scénario de cette ampleur.
Pour ce qui est des personnages, on commence à rentrer dans le point qui peut piquer.
Si, côté acteur, je n'ai pas grand chose à dire si ce n'est que certains jeux sont à l'ouest (trop exagéré pour qu'on les prenne au sérieux trente secondes) et côté personnage, on tourne autour de figures sympathiques, le véritable problème est le suivant : le doublage.
C'est le point numéro un dans la catégorie cassage d'ambiance et d'immersion. Même si on peut débattre sur la basse qualité générale du film, ce point a le pouvoir de briser tout espoir de voir un bon divertissement ; c'est foutu d'avance.
Une mention spéciale - je reviens au point précédent - pour le personnage de Granger, interprété par Dolph Lundgren qui a le mérite d'être assez vrai et dont l'humour léger et sympathique permet de nous maintenir éveillé.
Pour ce qui retourne des effets spéciaux.
Alors, c'est moche. Voilà, on ne surprend personne mais c'est moche. Moche mais regardable ; enfin, pas pour tout. Le dragon est naze, aussi bien dans l'animation que dans la forme qu'on lui a donné mais ce n'est, bizarrement, pas le pire selon moi. En effet, le château est plus piteux que le dragon car on y croit pas une seule seconde. Je veux dire, c'est d'une évidence sans nom que les remparts sont en carton ou en papier mâché !
Voilà, on ne va pas s'étaler davantage, c'est un point raté.
Néanmoins, parce que j'en parle dans cette partie, mention spéciale pour certains costumes qui, s'ils ne sont pas folichons, sont assez inspirants.
Pour les combats, on est sur quelque chose d'assez dynamique, ce qui fait somme toute plaisir.
Pour les paysages, on demeure sur de la forêt très banale mais certains plans sont beaux.
Pour la musique, elle ne m'est pas du tout restée en tête...
Ce deuxième opus est à nuancer mine de rien. D'un côté, on s'éloigne de la qualité du premier film mais d'un autre côté, tout n'est pas à jeter. On nous sert des éléments intéressants et bien pensés par moment, l'univers est relativement vivant et il en va de même pour la moitié des personnages. Mais voilà, il y a également beaucoup d'erreurs qui viennent casser l'immersion que l'on recherche de la part des films de Fantasy. Dans l'ensemble, King Rising 2 : Les Deux Mondes demeure un divertissement potable mais qui n'était pas forcément le bienvenu pour faire suite au premier titre de la trilogie - on pouvait s'attendre à tout sauf à ça, ce qui est relativement dommage pour ceux qui avaient apprécié le premier film. Je peux le recommander comme découverte et parce que le parallèle homme moderne-homme du Moyen-Age est plutôt bien respecté mais c'est tout.
Et n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !