Second opus de la formidable épopée de science-fiction qu’est Star Wars, L’Empire contre-attaque (Épisode V) fut réalisé par Irvin Kershner en 1980 ; bien entendu l’incontournable George Lucas ne manqua pas de contribuer au développement de ce qui s’apparente comme étant le meilleur volet de la trilogie originale.
Une suite supérieure à son aîné donc, mais pourquoi ? Tout d’abord, ce film affiche un bond considérable en terme de densité scénaristique, allant de pair avec la montée en puissance de certains personnages, révélant dans leur sillage des éléments d’intrigues captivants ; de même, l’ambiance s’assombrit pour un effet des plus prenant, comme peut le souligner la séparation de nos héros suite à la bataille de Hoth.
Concernant cette dernière, on note par la même occasion des effets spéciaux et un aspect visuel encore plus impressionnants et réussis que dans l’Épisode IV (le budget supérieur va en ce sens).
Et au visuel somptueux, s’ajoute la tant cultissime BO qui n’aura de cesse de conférer au titre une envergure supplémentaire ; la sensation d’assister là au summum du film culte par excellence se fait donc d’autant plus forte, et l’on suit avec un plaisir sans borne la formation de Luke ou encore la relation naissante entre Han Solo et Leia.
Pour ce faire, le long-métrage arbore de superbes interprétations, avec notamment Mark Hamill et Carrie Fisher qui font ici preuve d’un jeu d’acteur répondant à l’importance croissante de leurs rôles ; de même, Harrison Ford contribue avec brio à l’évolution d’un Han Solo bien moins frivole qu’il n’y paraissait.
Et sans revenir sur l’importance de R2-D2 ou même Chewbaca, il reste à définir les divers points faisant de L’Empire contre-attaque un véritable chef d’œuvre de science-fiction… au premier abord, la bataille de Hoth fait office d’excellente introduction avec la victoire des forces Impériales, néanmoins le film ne s’arrête pas en si bon chemin avec l’apparition du supra-cultissime Yoda, qui va apporter avec lui une importance accrue de la Force ; par la suite, l’intrigue intelligente et son déroulement mettent peu à peu en place le décor d’une succession de séquences en tout points mémorables.
Dès lors, l’affrontement culte de Luke face au charismatique Dark Vador, apologie d’une tension latente véhiculée par l’ambiance sombre, semble être la scène immanquable de cet épisode ; pourtant, celle-ci assure aussi et avec brio la tâche de masquer jusqu’au bout LA révélation parmi toute les révélations, au gré de la référence la plus culte de tout le Septième art… et vous savez de quoi il en est.
Enfin, au choc succède la libération et une conclusion teinté d’espoir, bien que malmenée par le sort de Han Solo… la suite aura donc la lourde tâche de répondre à nos attentes, et de tenter d’égaler tout du moins la réalisation culte d’Irvin Kershner, référence suprême du space opéra aux teintes épiques, dramatiques et mythiques.