Ce n'est clairement pas le chef d'oeuvre annoncé...
Voilà un film qui m’aura longuement tenté, pour finalement me laisser perplexe au possible ; beaucoup le décrivent comme cultissime, et je pense que l’on peut leur donner raison.
Reste que je ne suis jamais vraiment rentré dedans, bien qu’il faille reconnaître que cette réalisation de la paire Coen mêle avec un certain brio une ambiance décalée et vaguement comique à une intrigue un tant soit peu policière.
Mais commençons d’abord par l’attraction première de The Big Lebowski, en la personne du fameux « Dude » ; l’énergumène en question (Jeffrey Lebowski de son vrai nom) est l’incarnation du flemmard se contentant du peu de ce qu’il a, aussi l’on pourrait résumer brièvement son univers au bowling et la bière (ainsi que le white russian), tandis qu’un look pour le moins décontracté (pour ne pas dire négligé… ce qui est d’ailleurs le cas) le caractérise en tout point physiquement.
Autrement, celui-ci se révèle finalement assez attachant, amusant de par certains aspects, mais aussi lourdingue par d’autres ; heureusement, le personnage bénéficie d’une interprétation parfaitement exécutée de la part de Jeff Bridges, qui aura eu pour mérite de donner vie (avec réussite) à un hurluberlu des plus uniques en son genre.
Ainsi, le long-métrage nous conte comment cette figure parfaite de l’anti-héros de base va voir sa petit vie bien rodée (et tranquille) être chamboulée, un malheureux quiproquo apportant avec lui son lot de folles péripéties ; The Big Lebowski nous fait alors l’étalage de ses petits malfrats et autres protagonistes tantôt fantasques, tantôt volontairement clichés, le tout donnant lieu à un scénario plus dense qu’il n’y parait au premier abord, quoique un peu trop fouillis.
Au bout du compte, rien de bien sensationnel en vue, et les tribulations du Dude maintiennent avec difficulté notre attention en éveil, d’autant que l’ambiance générale se dégageant de The Big Lebowski se veut avant tout légère.
Toutefois le film arbore un casting efficace en la matière, tant les diverses interprétations sont malgré tout réussis ; aussi, sans revenir sur la prestation de Jeff Bridges, l’on pourrait citer John Goodman et son personnage de Walter, qui s’illustre à l’écran au gré de gueulantes énergiques et pour le moins convaincantes, ou encore un John Turturro déjanté au possible dans son rôle de Jesus.
Bref, The Big Lebowski donne l’impression de mériter plus qu’un simple coup d’œil, comme son statut de film culte tend à le rappeler ; dans mon cas un unique visionnage suffira amplement, car je n’ai tout bonnement pas été charmé.
Un film correct en somme.