Suite tardive du film de Wolfgang Petersen, L'Histoire Sans Fin II n'est malheureusement pas aussi réussie que son prédécesseur. La faute à une réalisation certes toujours aussi soignée mais un peu trop kitch par moments et un scénario pas très fidèle au roman initial. En effet, le premier film étant plutôt incomplet à ce niveau-là, cette séquelle poursuit la quête de Bastian à travers le monde de Fantasia et met en avant l'Auryn, le fameux médaillon capable d'exaucer les vœux, que Bastian va utiliser à bon comme à mauvais escient, influencé par une terrible sorcière...
Dynamique dans sa première partie, où nous découvrons un Fantasia riche en couleurs et en créatures en tous genres, le long-métrage baisse de rythme dans sa seconde moitié, proposant une ambiance extrêmement noire et peu conseillée aux enfants de bas âge où se mêlent d'horribles et terrifiants géants mécaniques et une relation quasi-incestueuse entre Bastian et sa mère d'adoption Xayide la sorcière... Outre Bastian, qui intègre désormais directement le monde imaginaire de Fantasia, nous retrouvons l'Indien Atreyu et un nouveau personnage en la personne de Nimbly l'oiseau anthropomorphe.
Mis en scène par George Miller (pas le réalisateur de Mad Max mais un metteur plutôt méconnu, notamment auteur de L'Homme de la Rivière d'Argent), L'Histoire Sans Fin II s'avère bien moins poétique que son prédécesseur et plus porté vers l'action et les effets spéciaux par ailleurs réussis. Une séquelle agréable donc mais dont il manque bizarrement une certaine magie...