Francis Ford Coppola est clairement en perte de vitesse dans ces années 1990, tant en terme de qualités que de quantités, et L'Idéaliste sera son dernier film avant L'Homme sans âge puis la renaissance Tetro, une dizaine d'années plus tard.
Adaptation plutôt classique du roman éponyme de John Grisham écrit en 1995, cette œuvre nous immerge donc au côté d'un jeune, naïf et idéaliste avocat et, à travers son histoire, Coppola dresse un tableau peu flatteur du système judiciaire américain, où manipulation ou encore chantage seront de mises. Alors, c'est sûr que c'est clairement un film mineur pour le génial réalisateur du Parrain, œuvre de commande manquant de folies, de prises de risques et, en général, d'une véritable dimension, que ce soit émotionnelle, intense et tout simplement puissante.
Pourtant, ça n'en reste pas moins efficace et plutôt plaisant à suivre durant les deux heures quinze de film. Francis Ford Coppola montre qu'il n'a pas totalement perdu son talent et met tout cela en scène avec un certain brio. Pour le coup, il réunit un casting prestigieux, contenant notamment Matt Damon, Danny DeVito ou encore Mickey Rourke, chacun étant convaincant et surtout le premier cité, portant littéralement le film sur ses épaules.
Loin d'être une œuvre majeure de Francis Ford Coppola, L'idéaliste n'en reste pas moins un film agréable à suivre, porté par un excellent casting capable de faire oublier la non prise de risque de Coppola et le manque d'une véritable et forte dimension.