Avec moult rebondissements et une succession de récits sans fin, Raoul Walsh crée un suspens ne perdant jamais son souffle, reposant principalement sur le personnage de Cody et sur James Cagney, l’acteur qui l’incarne.
Malgré certaines invraisemblances, des situations peu crédibles et des facilités scénaristiques, on est happé par ce Cody, son machiavélisme et ses inépuisables plans ingénieux, pris qu’il est dans un fatum du diable dont il n’y a qu’une issue. La mort de sa mère, personnage truculent avec laquelle il entretient une relation chastement amoureuse, n’y changera rien – au contraire, elle ne fera qu’augmenter sa recherche inassouvissable de pouvoir, passant par des braquages de haut vol pour lesquels il tuera de sang-froid quiconque le gênant.
Un scénario de long cours juxtaposant les récits et créant un bon divertissement en noir en blanc – un peu à la façon de nos séries d’aujourd’hui ou des romans-feuilletons du 19ème siècle - avec en prime, au cours d'une chute à la Aguirre, un feu d'artifice final qui vaut le coup.
6.5/10