Quatre amis d’une banlieue cossue sont en route pour assister à un match de boxe mais bloqués dans les embouteillages, ils se décident à prendre une toute autre route, sauf que cette dernière les entraîne tout droit au cœur des quartiers malfamés de la ville. Les rues sont désertes, les déchets jonchent les trottoirs, quand tout à coup, ils renversent quelqu’un. Très rapidement, il s’avère que ce dernier est blessé par balle et que ses assaillants ont bien l’intention de finir le travail. Sauf que les quatre amis se retrouvent rapidement témoin de la scène et deviennent donc les prochaines cibles…
La trame de départ est similaire (pour ne pas dire, pompée) sur Chains (1989) de Roger J. Barski où l’on retrouvait deux couples de blancs issus de familles huppés, pourchassés par les membres d’un redoutable gang, après qu’ils se soient égarés en cours de route (les deux films se déroulent à Chicago).
Stephen Hopkins (Predator 2 - 1990) réalise ici une sorte d’escape game grandeur nature dans une cité dortoir, où en lieu et place de se retrouver face à un gang du ghetto (comme dans le film de Roger J. Barski), on a droit à une bande de malfrats. S’ensuivra pendant 115min, un jeu du chat et de la souris dans une gare de triage avant de se poursuivre dans des immeubles HLM, puis dans les égouts. Le scénario est on ne peut plus simpliste et ses personnages pas, voir peu approfondis. En fait, le film n’est qu’un prétexte pour mettre en boite un film badass avec plusieurs acteurs qui étaient en vogue dans les 90. Et il y a du monde au portillon (Emilio Estevez, Cuba Gooding Jr., Stephen Dorff, Jeremy Piven ou encore Peter Greene), trop de têtes connues viennent nuire à l’intrigue. Il n’était pas nécessaire de faire un étalage de têtes d’affiches, pour preuve, Roger J. Barski n’en avait nullement besoin pour réussir son film.
Résultat, le film tourne rapidement en rond avec son intrigue simpliste, ses personnages caricaturaux et ses quelques scènes virant parfois au ridicule (comme lorsque Ray tente de négocier avec les malfrats, en les soudoyant). Histoire de sauver les meubles, on peut au moins saluer l’excellente B.O. signée Alan Silvestri.
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