Bishop est un tueur à gage méticuleux qui choisit de former un successeur qu’il initie aux secrets du métier en vue de prendre une retraite bien méritée.
Il s’agit de la seconde collaboration entre Michael Winner & Charles Bronson, après le western Les Collines de la terreur (1972), le polar Le cercle noir (1973) et juste avant d’entamer la saga justicière (en réalisant les trois premiers opus) du Justicier dans la ville (1974). Avec Le Flingueur (1972), le réalisateur nous plonge au coeur d’un polar redoutable et machiavélique. Dès l’ouverture, le film nous invite à découvrir qui se cache dans l’ombre d’Arthur Bishop, un tueur méticuleux qui maquille ses assassinats en accidents (les 15 premières minutes sans le moindre dialogue sont percutantes).
Hélas, c’est après que le film peine à maintenir la cadence et devient au final assez anecdotique. L’ensemble s’avère assez mou et conventionnel. Cependant, il est amusant d’apprendre que le film a dû être expurgés de toutes ses connotations homosexuelles (comme expliqué dans le documentaire Charles Bronson, le génie du mâle - 2020), afin de maintenir Charles Bronson au casting (initialement, Bishop était homosexuel), ce dernier s’est donc retrouvé sans le savoir dans un polar crypto-gay (avec des plans "braguette" sur l’entrejambes de Jan-Michael Vincent).
Un polar très seventies et qui accuse le poids des années (avec son final très abrupt et qui déroute quelque peu) et ce, malgré l’excellente prestation de Bronson. A noter enfin qu’il existe un remake éponyme (2011), de Simon West avec Jason Statham & Ben Foster.
(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2021)
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