Presque vingt ans après le désastreux film de Ron Howard, revoici le Grinch dans une nouvelle adaptation cette fois-ci animée par les studios Illumination (Moi Moche et Méchant, Comme des bêtes...) qui nous livrent une retranscription encore une fois très fidèle au livre du Dr. Seuss mais qui peine incroyablement à nous divertir. Les contes du romancier pour jeunesse américain n'ont jamais brillé pour leur complexité et les adaptations cinématographiques de ses œuvres ont souvent rimé avec fiasco...
Il faut dire que les histoires restent dans l'ensemble assez courtes et les scénaristes sont obligés de les étoffer pour proposer autre chose qu'un court-métrage télévisuel (chose déjà faite par ailleurs pour le Grinch à travers l'un des dessins animés les plus connus du petit écran américain). Film d'animation oblige, nous aurons forcément droit à des chansons inévitables, des gags visuels bigger than life et c'est tout, le reste étant d'un commun effarant, aussi bien dans la structure de son scénario ô combien classique et connu de tous que dans l'apparition des nouveaux gags ici particulièrement faciles.
Vous l'aurez vite saisi, Le Grinch est destiné aux enfants en (très) bas âge qui rigoleront devant grimaces et cascades numériques et comprendront les valeurs de Noël comme s'ils n'avaient jamais vu de film du genre auparavant. Déception prévisible, Le Grinch est surtout un mauvais choix de la part des studios, eux qui avaient déjà adapté Le Lorax en 2012 avec un peu plus d'intelligence et d'originalité. Partant de bons sentiments, le film de Scott Mosier et Yarrow Cheney n'est hélas pas très mémorable, plutôt ennuyeux même, en dépit d'une ou deux séquences amusantes et de la voix suave de Benedict Cumberbatch dans le rôle-titre. Dispensable.