Plaisir coupable d’y retrouver ce bon vieux Bronson, moustache fringante & toujours aussi impassible

Paul Kersey a la bougeotte et il ne s’en cache pas. Dans le premier opus, il était à New York, puis forcé de quitter précipitamment la ville, il avait échoué à Los Angeles dans le second volet, avant de finalement revenir à N.Y. dans le troisième… Bref, pour ce quatrième et avant-dernier opus de la franchise, je vous le donne en mille, il le retrouve à… L.A. ! Tout semblait bien repartir pour lui, il avait monté son cabinet d’architecture et vivait au grand jour une nouvelle histoire d’amour avec Karen, une journaliste. Enfin, tout ça c’était jusqu’à ce que la fille de Karen ne succombe à une overdose. Il n’en fallait pas plus pour réveiller le démon qui sommeillait en lui, Paul Kersey reprend les armes et va mettre fin au business de la drogue qui gangrène la ville, à grands coups de chevrotine !


A la réalisation, Michael Winner cède sa place à J. Lee Thompson, capable du pire (La Bataille de la planète des singes - 1973) comme du meilleur (Les nerfs à vif - 1962), un cinéaste habitué de Charles Bronson pour l’avoir dirigé au préalablement à six reprises.


En toute légitimité, on aurait pu s’attendre au pire, après un 3ème opus à regarder au second degré, très badass et décomplexé, ce quatrième opus n’en reste pas moins satisfaisant. Le film a le mérite de nous tenir en haleine durant toute sa durée, avec cette vendetta entre deux cartels la drogue et Paul Kersey entre les deux, dézinguant avec toujours autant de mépris et d’absence d’empathie, tous ces salauds de dealers.


Oubliez le côté dark et nihiliste des deux premiers opus, le film reste assez classique dans son traitement, avec ces barons de la drogue d’un côté, les flics de l’autre et Kersey qui sert de prétexte à cette énième suite. Cependant, il est intéressant de souligner que pour la première fois, les méchants ne sont pas représentés par de jeunes adultes (après les voyous des rues dans les deux premiers opus et les punks dans le troisième), cette fois fois-ci, ce sont des adultes que Paul Kersey doit combattre.


Reste au final, cet insatiable plaisir coupable d’y retrouver ce bon vieux Charles Bronson (66ans), la moustache fringante et toujours cette absence d’expression dans le regard. Un justicier impassible et inexpressif (pourtant rudement bien payé pour ce rôle, il a empoché 4 millions $ sur les 5 millions que comptait le budget du film !), en train de dessouder des dealers avec toujours cette même facilité déconcertante. C’est relativement bête, toujours aussi politiquement incorrect et l’ensemble n’en reste pas moins jubilatoire, bref le plaisir reste intact après ces nombreuses suites.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


Film vu dans le cadre d’une thématique « Vigilante movie »


La franchise au complet :
Un Justicier dans la ville (1974) ★★★☆
Un Justicier dans la ville 2 (1982) ★★★☆
Le Justicier de New York (1985) ★★☆☆
Le Justicier braque les dealers (1987) ★★☆☆
Le Justicier : L'Ultime combat (1994) ★☆☆☆
Death Wish (2018) ★★★☆

RENGER
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le 27 mars 2021

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RENGER

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