Rideau
Seize années après le Parrain II, Francis Ford Coppola retrouve Mario Puzo pour conclure la saga de la famille Corleone et le destin de Michael, après que ce dernier ait éliminé ses ennemis et...
le 31 mai 2016
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Assumons le ou non, mais après la fin ouverte du Parrain 2, il n’est pas malhonnête, voire carrément utile d’avoir une suite montrant la fin de l’aventure de Michael Corleone, passant le pouvoir à son successeur, et terminer un cycle. Hélas, mes attentes se sont vites transformées en désillusions.
[Attention] : cette critique spoil méchamment les deux épisodes précédents
Pourquoi ce troisième volet est-il de loin le moins bien de toute la saga ? Bon déjà, ya pas Robert Duvall. Mais concrètement, que s’est-il passé durant ces vingt années ? Comment est-on passé d’un Michael affirmant sa soif de pouvoir, quitte à tuer sa famille, à un vieux gâteux qui ne pense qu’à mourir en paix ? Car s’il est vrai que Michael cherche à se repentir, pris par le remord d’avoir tué son frère, c’est devenu l’ami de tout le monde, il ne cherche plus qu’à faire la paix avec n’importe qui, et même avec Kay. Et Kay s’en fout. Bon c’est vrai, elle a juste avorté de son fils, de peur qu’il ne devienne un tyran sanguinaire tel son père, mais sinon ça va. Et Kay est incohérente. Kay qui lui qu’elle l’a toujours aimé, et qu’en fait quand elle avait dit l’inverse, et bien elle avait menti !
Et puis, les nouveaux personnages sont tout simplement mauvais. Entre Sophia Coppola qui joue comme une ouiche lorraine et Andy Garcia dont tu as envie de donner une baffe à chaque passage, on est servi. Et appeler un méchant Zasa, pourquoi lui avoir fait perdre une telle crédibilité ? Heureusement, Eli Wallach s’en sort de justesse et Raf Vallone chante pas trop mal.
Et au moins, j’aime bien comment Sophia Coppola meurt, ça m’a fait bien rire
Et franchement, c’est quoi cette fin ? Pourquoi mettre Al Pacino qui met ses lunettes et qui s’affale comme une chiffe molle, et fin ? Je ne comprends pas, tout simplement. M’enfin, pour finir sur un point positif, je tiens à remarquer la scène de l’opéra qui n’est pas trop mauvaise, mais hélas rejoint le reste du film par sa longueur et sa lassitude…
Passant d’un somptueux deuxième volet, qui avait tout compris ce comment faire une bonne suite, du même niveau que le précédent (voire meilleure pour certains), ce troisième opus n’est pas un mauvais film en soi. Si on m'avait vendu une comédie romantique avec des mafieux et le Pape, j'aurais carrément été pour. C’est juste que les codes ne correspondent plus à ce qui a été fait avant et qu'il souffre d'un énorme problème de transition. Et c'est pas en faisant un gentil plan de la maison du Nevada dévastée que ça va changer quelque chose (d'ailleurs, cette intro m'avait à tort donnée une bonne impression de la suite) Certains ont pu apprécier cela, moi non.
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Créée
le 30 août 2016
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