Des animals

J’ai trèèèès relativement été déçu en revoyant Les Affranchis, mais c’est surtout parce que mon vieux souvenir et le label Martin Scorsese s'avéraient synonymes de chef-d'oeuvre...

Le gros problème selon moi réside au niveau de l’introduction, à coups de voix-off, qui dure des plombes (presque 1 heure) et où il ne se passe finalement pas grand-chose de croustillant, mais surtout durant laquelle les dialogues n’ont franchement rien d’extraordinaire à mon goût...
L’autre et dernier souci restant sans conteste le manque de charisme de Ray Liotta –et ça ne s’arrangera pas au fil de sa carrière– si on le compare dans ce film à Robert de Niro pour ne citer que lui... Même si au bout du compte, la grande attraction du film ne sera ni l’un ni l’autre, mais bien le truculent Joe Pesci, dont le personnage haut en couleurs lui permettra de tirer la couverture à lui tout seul. Jusqu'à le rendre totalement culte grâce à l’humour noir s'en dégageant.

La seconde partie du film se révèle bien évidemment supérieure à la première, au niveau de ce que Martin Scorsese a l'habitude de proposer dans le genre. Son polar parvenant à regagner ses lettres de noblesse pour enfin devenir haletant et sans concession. Sans compter le nombre impressionnant de rebondissements.

Et puis cette morale politiquement incorrecte concluant le film a de quoi déranger, dans le bon sens du terme, démontrant à quel point la vérité de chacun a toujours ses raisons d’être...