A sa sortie de prison, Jake Blues (John Belushi) va rendre visite, avec son frère Elwood (Dan Aykroyd), à la religieuse qui tient l’orphelinat dans lequel ils ont grandi. Celui-ci est menacé de fermeture, n’ayant pas les 5000 dollars nécessaires au règlement de ses impôts. Les frères Blues décident alors de partir en "mission pour le Seigneur". Pour gagner de l'argent légalement, ils n'ont alors d'autres choix que de monter à nouveau leur ancien orchestre de jazz afin de réunir la somme manquante et de l’offrir à l’orphelinat. Seulement, en cherchant la voie du succès, les Blues Brothers vont se faire un grand nombre d’ennemis, dont une tueuse aux desseins mystérieux, l’ensemble des policiers des Etats-Unis, un groupe de néo-nazis, un autre de country…
Film rempli de morceaux de blues, soul et autres genre approchants, c’est principalement pour sa bande originale, pleine de chansons de grands artistes de l’époque (James Brown, Cab Calloway, Ray Charles, etc… excusez du peu !) qu’il faut voir Les Blues Brothers. Si on est allergique à ce type de musique, on s’en dispensera avec profit, mais ceux qui apprécient devraient aisément passer sur l’aspect extrêmement décousu du film ainsi que sur ses nombreuses longueurs. En effet, il faut bien le reconnaître, 2h20 pour un tel film (version longue), c’est long, trop long. Ou alors, il aurait fallu que la comédie soit plus franche, parce que si le film est bien musical, on se demande à plusieurs reprises s’il est vraiment comique… Heureusement, quelques scènes de poursuites sont là pour nous le confirmer, ainsi que pour nous montrer que s’il y a une chose qui était illimitée dans ce film, c’était le budget lié aux voitures… Et il est vrai que voir toutes ces voitures partir dans tous les sens a un effet cathartique certain.
Délirant, à n'en pas douter, Les Blues Brothers l'est. Il aurait tout de même mérité d'avoir un scénario plus suivi et moins décousu (Carrie Fisher, par exemple, ne sert à rien, même si elle ajoute une agréable touche au film...). Finalement, il s'agit plus un film d'ambiance qui vise à nous faire voyager sur des chansons endiablées dans l'Illinois des années 80 qui, je l'avoue, n'est pas tout-à-fait le type d'ambiance dont je raffole. Mais bon, malgré ce rythme trop inégal, on finit par se laisser embarquer, et on passe vraiment un bon moment. Et surtout, rien que pour John Candy et pour le caméo de Steven Spielberg à la fin, il est impossible de ne pas éprouver une vraie petite tendresse pour ce film !