Après une première adaptation italo-américaine de la bande dessinée "Lucky Luke" en 1991 de et avec Terence Hill, c'est le duo comique Éric et Ramzy qui se réapproprient le personnage créé par Morris pour une aventure aventure cette fois-ci (presque) française où les deux compères campent Joe et Averell. Plus axé comédie que son prédécesseur et surtout plus centré sur les fameux frères que sur le cow-boy solitaire, Les Dalton est une petite déception regorgeant néanmoins de qualités non négligeables.
Éric incarne donc Joe Dalton le petit chef de la bande colérique, son comparse Ramzy interprète Averell le grand bêta tandis que les transparents Jack (Saïd Serrari) et William (Romain Berger) ne sont là que pour décorer, leur simple présence se limitant à placer quatre ou cinq phrases dans le métrage et à épaissir ce qui aurait pu être un simple duo. À leurs trousses, l'Allemand Til Schweiger, principalement présent à la fin du film, très ressemblant mais peu crédible en héros au chapeau blanc.
Pour le reste, nous avons l'Espagnol Javivi dans la peau d'un mexicano hargneux et une pléiade de guest stars sympathiques comme Kad Merad, Jean Dujardin, Michel Muller ou encore Élie Semoun... Comédie bourrée d'effets spéciaux souvent inutiles mais néanmoins réussis, Les Dalton rebutera hélas pas mal de monde : en premier lieu, les fans de la bande dessinée dont le scénario inédit pas très travaillé, la mise à l'écart de Luke et les nouveaux éléments fantastiques alors jamais utilisés dans la BD. Ensuite, ceux qui détestent Éric et Ramzy subiront un véritable supplice, les deux trublions continuant de se mettre continuellement sur la gueule.
Les plus petits apprécieront donc ce Tex Avery en prises de vue réelles où bruitages infantiles, gags cartoonesques et scènes d'action éculées sont de mise. Toutefois, outre ses défauts, le long-métrage reste un bon petit divertissement au scénario certes faiblard mais à la bonne humeur débordante et aux décors et à la photographie d'excellente qualité. De plus, certains gags s'avèrent bien marrants et quelques séquences bien mises en scène comme les multiples fusillades dont les balles sont à chaque fois esquivées par le sombrero magique. En somme, Les Dalton reste un joli échec pas si désagréable qu'il n'y parait.