C'est l'histoire d'un jeune garçon élevé par sa tante, qui va être transformé par la mort d'une figure paternelle pour devenir un héros, et comprendre enfin la leçon que ce proche tentait de lui enseigner : un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.
Oui, la base de Big Hero 6 est étrangement similaire à celle de Spiderman, sauf qu'ici, exit les morsures d'araignées, le grand pouvoir est l'intelligence et le génie robotique de Hiro (get it ? it sounds like hero ! so clever...). Et c'est symptomatique du problème majeur de ce film : il est faussement original.
L'histoire est archi classique, et ne nous surprend jamais, jusqu'à un final qui se déroule autour d'un portail dans le ciel. Encore un. Les personnages secondaires, en particulier la bande de héros, sont une collection de clichés inintéressante. Leurs pouvoirs —et costumes— sont aussi particulièrement peu inspirés et les scènes d'actions ne cassent pas des briques : un robot qui tire son poing Goldorak, des sabres lasers Fruit Ninja, des rolleurs/frisbee Tron, des bouboules Candy Crush....
Et si l'univers Americano-Japonais de San Fransokyo est original et donne lieu à quelques visuels il est vrai très beaux, il n'apporte rien à l'histoire et est finalement gratuit. Car finalement, tout aurait pu aussi bien se déroule à San Francisco sans que ça affecte l'histoire ou le message le moins du monde.
Ainsi, Disney Animation Studios est nettement moins doué que son compère Pixar pour créer du contenu réellement novateur. On notera également quelques incohérences scénaristiques, comme Hiro qui cache Baymax à sa tante pour aucune raison, ou la toute fin.
On nous fait croire inutilement au sacrifice de Baymax, qui n'en est pas un, le rendant de fait complètement gratuit. Pourquoi Baymax ne lui dit-il pas qu'il a mis sa carte mère dans son poing ? Et comment aurait-il physiquement le faire sans s'éteindre d'un seul coup ?
Ce film serait-il donc une sombre merde ? Fort heureusement non. Car le film a une qualité indéniable qui vient le sauver : la relation entre Baymax, le robot médecin, et Hiro. Elle est drôle, touchante, et subtile dans la manière où elle renvoie à une autre relation très réussie, celle entre Hiro et son frère. Ces trois personnages sont pour le coup vraiment intéressants. Baymax en particulier : pataud, innocent, adorable et à mourir de rire.
Bref, Big Hero 6 est un film moyen et finalement peu inventif au niveau de l'histoire, de l'action, et des personnages secondaires, mais sauvé par Hiro et Baymax.