Raja Gosnell est un coquin : il profite du petit succès de ses films pour continuer d'entuber tout le monde. Le Brett Ratner de la comédie familiale en gros. Le gaillard avait déjà massacré à deux reprises Scooby-Doo et nous a offert en pâture un Chihuahua de Beverly Hills consternant (on était alors en 2008 et un tel ramassis de stupidité en 1h30 relevait du génie). Aussi, deux ans après sa première adaptation-live des Schtroumpfs, moins ratée qu'on ne l'espérait, il revient pour une séquelle prévisible qui repousse dans ses derniers retranchements son talent époustouflant pour faire ce qu'on appelle communément de la merde.
Explications... Depuis leur première aventure à New York, les Schtroumpfs vivent gaiment dans leur village tandis que Gargamel fait fureur en tant que prestidigitateur et le gentil couple Patrick et Grace élèvent leur enfant Bleu (oui il s'appelle Bleu, en hommage aux Schtroumpfs quoi, c'est beau). Mais alors que la Schtroumpfette fait de vilains rêves de quand elle était méchante, elle se fait enlever par le méchant sorcier qui la ramène à Paris pour extraire son bleu et gouverner le monde. Voilà. Ah oui j'oubliais, y'a de la nouveauté !
L'intrigue se passe donc à Paris, la ville carte-postale où on voit la Tour Eiffel partout et où chaque rue pue le cliché façonné pour les Américains moyens. Oh et puis y'a deux nouveaux Schtroumpfs-like qui s'appellent les Canailles, qui sont gris et pas vraiment méchants au final mais ils sont rigolos quand ils font des grimaces. « Les gamins vont adorer » pensaient les 5 scénaristes du film. L'union fait la force et ces 5 tâcherons vont nous jeter à la gueule tout ce qu'il y a de plus mauvais en matière de films pour gosses : un scénario dénué d'inventivité, des dialogues sincèrement consternants (Les Schtroumpfs 2, record du nombre de facepalms en une séance) et de l'humour de clown dépassé.
Quant à Raja Gosnell, il se régale : le type est à Paris et il filme Brendan Gleeson en totale roue libre en se disant « Je vais le rendre encore plus ridicule que dans Harry Potter 4 ». Chapeau l'artiste. Le reste est tout aussi débile, des péripéties ennuyeuses dans la capitale aux effets spéciaux d'un autre âge sans oublier la cool attitude que les enfants réclament. Bref, Les Schtroumpfs 2 fait mal : il rend bête petits et grands.