Escape from là
Des années, 1996 en fait..., que je n'avais pas vu ce très mauvais souvenir effacé à jamais de ma mémoire sans véritable succès puisque l'image du surf sur Tsunami et des deltaplanes armés...
Par
le 10 juil. 2013
58 j'aime
107
Le "Big One" que la Californie regrettait a fini par voir le jour, isolant ainsi Los Angeles du reste des États-Unis. Le président en place, particulièrement puritain et théocrate en profite pour y exiler tous les bannis de la société.
Avec tout le respect que j’ai pour John Carpenter, je ne comprends absolument pas comment il a pu donner une aussi mauvaise suite à son film culte New York 1997 (1981). 15ans nous sépare de ce film se déroulant dans un New York dystopique et pour une raison qui nous échappe, rapidement on constate que Los Angeles 2013 (1996) n’est ni plus ni moins qu’un remake de son propre film. Les similitudes sont tellement flagrantes et nombreuses que l’on peine à comprendre comment et pourquoi il a pu faire preuve d’une telle flemmardise.
L’intrigue s’avère être exactement la même (Snake Plissken doit réussir la mission qu’on lui impose sous peine de mourir), alors certes, cela ne se déroule plus à Manhattan mais dans la Cité des Anges, mais tout le reste est quasi à l’identique. Dans le 1er film, Snake se fait injecter de minuscules capsules dans ses artères renfermant une charge explosive, cette fois-ci, il fait injecter une toxine mortelle. Dans le 1er film, Snake se faisait un acolyte avec le chauffeur de taxi campé par Ernest Borgnine, cette fois-ci c’est Steve Buscemi. Dans le 1er film, le personnage de Brain (Harry Dean Stanton) plantait Snake à Kansas City, cette fois-ci, c’est Hershe Las Palmas (Pam Grier) qui a laissé tomber Snake à Cleveland. Dans le 1er film, à la fin, lorsque le président fait son discours, il fait écouter une cassette-audio, cette fois-ci, c’est un lecteur MiniDisc.
Si seulement le film n’était qu’un copié/collé, mais hélas, il faut aussi signaler l’incroyable, voir l’aberrante qualité des CGI surannés. Ils étaient déjà datés avant l’heure, il n’y a qu’à voir les grotesques séquences bourrées de CGI (le sous-marin avec le requin, le surf sur le tsunami, les deltaplanes qui survolent un parc à thème ou encore l’hélicoptère). On est clairement devant une copie carbone qui, en toute logique, aurait dû s’avérer aussi bien que le premier film vu le budget confortable auquel a eu droit le réalisation (50 millions $), c’est à se demander où ils sont passés.
Avec une telle distribution (Kurt Russell, Peter Fonda, Stacy Keach, Steve Buscemi ou encore Pam Grier), cela fait mal au cœur de voir un tel gâchis. Cette suite est parfaitement dispensable et inutile au regard du film d’origine. Le film frôle tellement le navet, sous couvert de critiquer la politique américaine et d’être une satire d’Hollywood et de se moquer de la chirurgie esthétique, franchement il nous tarde d’oublier ce qu’il nous a été donné de voir.
(critique rédigée en 2008, réactualisée en 2021)
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
« Penchez-vous monsieur le président, c'est l'heure de la fessée. »
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films post-apocalyptiques, Les meilleurs films de John Carpenter, Les films avec les héros les plus badass, Les meilleurs films où une ville est à l'honneur et Les meilleurs films avec Kurt Russell
Créée
le 20 mai 2021
Critique lue 447 fois
2 j'aime
5 commentaires
D'autres avis sur Los Angeles 2013
Des années, 1996 en fait..., que je n'avais pas vu ce très mauvais souvenir effacé à jamais de ma mémoire sans véritable succès puisque l'image du surf sur Tsunami et des deltaplanes armés...
Par
le 10 juil. 2013
58 j'aime
107
Génial, tout simplement génial ! Que faire quand vos producteurs vous demande de refaire un de vos meilleurs succès et rien d'autre pour des raisons purement financières ? Les envoyer chier ? Psss ...
Par
le 13 janv. 2011
51 j'aime
8
On propose à John Carpenter un bon gros paquet de fric pour réaliser une suite à New York 1997 et redonner vie à son cultissime Snake Plissken, à condition d'en faire un bon gros film commercial qui...
Par
le 28 janv. 2014
35 j'aime
10
Du même critique
Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...
Par
le 22 juin 2022
37 j'aime
Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...
Par
le 5 mai 2011
27 j'aime
18
Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...
Par
le 20 mars 2018
21 j'aime
25