Diesel & Dust
Mad Max, c’est un genre qui s’assume totalement, se déploie et explose dans une longue et puissante décharge. Sur un scénario qui ne s’embarrasse pas d’originalité, Miller propose un western punk...
le 21 nov. 2013
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Gonflé à l’adrénaline, aux blousons en cuirs et aux gueules incroyables, Mad Max premier du nom incarne à lui seul une véritable philosophie de création, celle qu’on retrouve aussi dans « Le Dernier Combat » de Luc Besson : prend trois bouts de ficelles, et construit un univers post-apo violent et primitif, ambitieux et sans concession.
Ce qui occasionne évidemment des défauts : si la réalisation est proprement impressionnante pour aussi peu de budget, quelques ellipses et redondances d’écritures empêchent le spectateur de s’immerger dans le film tout du long. S’il y a bien en tout cas une prouesse cinématographique dans ce film, c’est bien sa scène d’ouverture : montages alternés, sensations de vitesse réjouissantes, dérapages, tête-à-queue, flics obstinés, on peut dire que « Mad Max » démarre sur les chapeaux de roues. Et introduit admirablement bien son héros, d’un charisme absolu.
Alors évidemment, le scénario n’est pas d’une grande originalité, tout comme sa mise en scène, mais l’essentiel est là : de la tôle froissée, des motards de l’enfer efféminés et surtout complètement cinglés, et une route, qui semble s’étendre sur l’infini, promesses de courses-poursuites dantesques. Sans détour, il faut bien admettre que tout ceci est pourvu d'un charme fou. George Miller pose ici les bases d’un monde halluciné, où les forces de l’ordre tentent de lutter contre un chaos grandissant. Comme L’inspecteur Harry, Max prouve que le système est pourri jusqu’à la racine, car c’est en transgressant la loi qu’il arrivera à ses fins. Mais à quel prix… L'intensité dramatique de la dernière partie du film est véritablement appréciable.
Avec un premier épisode aussi prometteur, George Miller a étendu son univers sur deux suites dans les années 80, avant de nous revenir cette année avec « Fury Road », un quatrième opus qui semble encore plus ambitieux que ses prédécesseurs, et un cinquième d’ores et déjà annoncé pour 2017. Bon programme en perspective !
Ma critique de "Mad Max : Fury Road" :
http://www.senscritique.com/film/Mad_Max_Fury_Road/critique/38673288
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Créée
le 16 mai 2015
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