Je vais vous dire : quand je me suis connecté à SensCritique, ce matin, j'avais la ferme intention de vous assommer encore avec une nouvelle critique dithyrambique à souhait, bourrée de tous les superlatifs possibles et imaginables. Un peu la critique suivante version Mary Poppins... En pire, quoi : https://www.senscritique.com/film/Lone_Ranger_Naissance_d_un_heros/critique/80820117
Puis je me suis rendu compte qu'une telle critique avait déjà été écrite. De fait, si j'avais écrit une critique de Mary Poppins digne de ce nom, elle aurait mot pour mot ressemblé à celle-ci (avec sans doute un peu moins de détails, parce que je suis un flemmard, vous le savez bien...), écrite par un des plus grands fans de Disney qu'il m'ait été donné de rencontrer sur le site, à savoir, bien évidemment, notre cher Walter-Mouse :
https://www.senscritique.com/film/Mary_Poppins/critique/35300062
Le même point de vue est développée en version longue par notre chère chroniqueuse infatigable ErizuTeriyaki : https://www.senscritique.com/film/Mary_Poppins/critique/79942594
Et je suis sûr qu'elle ne m'en voudra pas d'avoir repris son titre de critique (d'où le 2 de mon titre), étant donné que, comme elle le dit elle-même, c'est le seul mot qui convient parfaitement pour désigner ce classique, et qu'on ne voit pas bien pourquoi on irait chercher un autre qualificatif, alors que Stevenson nous l'offre tout cuit dans son film...
Alors si vous aviez envie que je mette un peu d'avis personnel dans cette critique, je pourrais vous dire que c'est réellement Mary Poppins qui m'a fait aimer pleinement le cinéma, et que c'est à lui que je dois d'être le cinéphile que je suis aujourd'hui, mais bon, ça, tout le monde s'en fout.
Il faudrait plutôt que je me concentre sur l'incroyable talent qu'a Stevenson à nous immerger totalement dans un monde garanti 100 % artificiel, qui n'a par conséquent rien de naturel mais qui en témoigne paradoxalement d'une authenticité dont tous les effets numériques du monde ne pourront jamais, au grand jamais, se prévaloir. Je pourrais aussi vous parler de la ténacité de Disney, qui a mis toute son âme dans ce film qui résume à lui seul la grandeur et la magie de celui qui fut l'un des plus grands génies du XXe siècle. Si vous en doutez, je vous laisse découvrir l'excellent documentaire qu'Arte a diffusé sur lui : https://www.senscritique.com/film/Walt_Disney/16824296...
Je devrais (au sens strict du devoir) vous dire que la composition des frères Sherman est à un point culminant que jamais comédie musicale n'atteignit en son temps et ne pourra atteindre par la suite, vous émerveiller devant la photographie géniale d'Edward Colman, les chorégraphies du couple Marc Breaux-Dee Dee Wood, à tomber par terre, les décors d'un kitsch somptueux d'Emile Kuri et Hal Gausman, ou encore devant les savoureuses compositions de Julie Andrews, d'un sublime qui frôle le divin, et de Dick van Dyke, dont la double composition engendre une irrésistible hilarité, je devrais vous faire ressentir toute l'explosion émotionnelle que peut susciter un film qui fait passer littéralement du rire aux larmes avec une aisance que je n'ai presque jamais vu ailleurs... Mais pour ça, vous n'avez qu'à remonter lire les avis ci-dessus. Je ne le dirai pas mieux.
Enfin, s'il faut encore vous persuader de tout le génie de ce film, il reste encore un dernier moyen... Car oui, figurez-vous que Mary Poppins est même capable de faire fondre le coeur de notre bougon national, en tous cas celui de SensCritique, j'ai nommé, bien sûr, Torpenn... : https://www.senscritique.com/film/Mary_Poppins/critique/151168
Alors si après ça, vous n'êtes toujours pas convaincu que ce film est un miracle en soi, je ne vois pas ce que je peux faire de plus pour vous...
En bonus, cette citation tirée d'une lettre que le fameux producteur Samuel Goldwyn envoya à Walt Disney pour lui parler de Mary Poppins : "Nombre de vos films ont touché le coeur des spectateurs à travers le monde, mais aucun d'eux n'a à ce point tous les ingrédients d'un grand film."