Véritable film culte des années 80, New-York 1997 marque la première collaboration entre Kurt Russell et John Carpenter, amenant ainsi l'acteur à devenir une figure emblématique du héros américain. Borgne, cheveux longs, débardeur noir, muscles saillants et sourire inexistant : Russell marquera les esprits avec certitude, devenant dès lors un action man inoubliable et, en l'occurrence ici, un anti-héros formidable...
Film d'action situé dans un futur proche, New-York 1997 réussit amplement à distraire le spectateur avec son lot de scènes explosives, de personnages atypiques et son scénario haletant. Mais c'est surtout dans son ton résolument nihiliste que Carpenter pose les bases de sa filmographie entière, nihilisme que l'on retrouvera principalement dans Invasion Los Angeles et L'Antre de la folie.
De plus, notre intrépide protagoniste n'est pas ce que l'on pourrait appeler un héros au grand cœur, c'en est même tout le contraire : baroudeur aguerri n'ayant confiance qu'en sa personne, anarchiste sans foi ni loi, éternel loser avec un bol pas possible, Snake Plissken restera gravé dans les mémoires comme un aventurier peu commode. John Carpenter nous entraîne donc dans cet univers violent et désespéré afin d'y faire évoluer son personnage principal aux prises avec toute une horde de barbares modernes ayant infesté la ville.
Affrontant tour à tour des punks mal léchés, un caïd mégalo, un gladiateur gargantuesque et toute une série d’embuches sanglantes, Snake va tout faire pour sauver le Président des États-Unis, enlevé dans la dangereuse ville oubliée du titre, sans décocher le moindre sourire. Mise en scène dynamique, musique mémorable composée par le réalisateur lui-même et scénario malin rempli de suspense et de rebondissements, New-York 1997 prouve une fois de plus que John Carpenter est un maître du genre.