Hazel est une jeune fille très malade aux poumons flingués par le cancer.Soutenue par des parents aimants et dévoués,elle déprime gentiment en essayant entre deux crises d'asphyxie de ne pas trop penser à son espérance de vie limitée.Jusqu'au jour où elle rencontre Augustus dans un groupe de parole.C'est un jeune homme brillant,drôle et entreprenant atteint lui aussi de la terrible maladie qui lui a valu une amputation d'une jambe.Les jeunes gens tombent éperdument amoureux mais leur idylle souffre de la menace qui plane au-dessus d'eux car ils savent que le temps leur est compté.Cette adaptation du best-seller de John Green a le mérite de détailler l'état d'esprit des personnes gravement malades et de leur entourage.Le ton est ironique,cynique,détaché,on se moque de son cancer et chacun fait comme si on n'y pensait pas alors qu'en réalité tout le monde ne pense qu'à ça et est terrifié.Il faut supporter les douleurs physiques et mentales,qui s'amplifient quand s'y ajoutent des questionnements moraux.Hazel,craignant sa fin proche,rejette au départ l'amour de Gus afin de lui épargner la peine de la voir mourir.Elle y succombera pourtant,jeu de mots,et les choses au final ne se dérouleront pas comme elle le prévoyait.La première moitié du film fonctionne très bien,les américains s'y entendant à merveille pour torcher ce genre de mélos mêlant le rire aux larmes,d'autant que la réalisation de Josh Boone,fluide et bien rythmée,évite les effets chocs.Les relations entre les personnages sont habilement mises en place et les dialogues sont superbement écrits,trop même car on a du mal à imaginer des ados tenir des propos aussi élaborés.Ca se gâtera ensuite,à partir du voyage à Amsterdam,le film se traînant alors un peu et abusant de la larmoyance et du symbolisme lourdingue.Les rôles principaux sont tenus par Shailene Woodley et Ansel Elgort,qui venaient d'être partenaires dans "Divergente".L'actrice est magnifique,faisant corps avec ce beau personnage d'une dignité et d'une force de caractère qui impressionnent.Le bouffi Elgort est nettement moins convaincant et c'est son personnage,fort bien écrit,qui le sauve.Laura Dern,encore très belle,incarne subtilement la mère d'Hazel qui,pour aider sa fille,s'attache à constamment sourire et positiver alors qu'on sent bien qu'elle est toujours prête à fondre en larmes.Willem Dafoe est fracassant lors de ses quelques apparitions en écrivain misanthrope et aigri aux propos d'une violence inouïe.