l'esprit frappeur, ne fait plus peur.
Poltergeist fait parti des films fantastiques qui ont bercé mon enfance, ou plutôt qui m'ont offert une ou plusieurs nuits blanches. J'en gardais un bon souvenir, le revoir lui met une petite claque avec ses effets spéciaux kitsch, tout comme des scènes ou les réactions sont assez déconcertantes.
Première mise au point, on le sait tous que c'est Steven Spielberg derrière la caméra et non Tobe Hooper, il suffit de revoir la filmographie de chacun pour s'en rendre compte, c'est tellement flagrant, que le doute ne peut subsister.
Deuxième mise au point, je n'ai pas eu peur, ce qui m'a traumatisé enfant, ne me fait plus d'effet, ce clown assis au pied du lit du jeune garçon, me faisait flipper, vu que j'avais le même au pied du mien, fort heureusement, il ne s'est jamais glissé sous mon lit, ouf! Puis entre-temps, celui de "Ça" a pris sa place dans le "top 5 des clowns qui te font faire dans ton slip".
Troisième mise au point, les chaînes de télévision ne font plus de pause nocturne donc plus aucun risque de me réveiller en sursaut et de voir l'écran en noir et blanc qui grésille. Là aussi, il y a eu plus efficace, "Ring" avec Sadako qui sort du téléviseur.
Après cette mise au point, abordons le film. La mise en place est digne d'un film familial à la Spielberg, avec sa famille moyenne américaine, le petit conflit de voisinage sympathique, la scène des voitures télécommandés qui persécutent le convoyeur de bières, l'adolescente rebelle qui rembarre les ouvriers machos, on sourit, il y a une petite musique sympathique, tout se passe bien, jusque-là.....
La famille n'est pas si parfaite que ça, les parents fument de la cigarette qui fait rire dans leur lit, ils ont eu leur première fille à 16 ans, le petit garçon est fan des Rams (ok, là je déborde un peu) mais il a une belle collection de figurines "Star Wars" (clin d'oeil commercial à George Lucas), l'affiche aussi, comme celle d'Alien, ce qui est assez étonnant, vu leurs jeunes âges, mais nous avons des parents échappés de Woodstock, c'est la liberté!
La mise en place est plus rapide que mon papier, c'est simple et efficace, on est vite dedans, l'esprit se manifeste rapidement par le biais de la petite blonde tête à claques, Heather o'Rourke. Les parents ne doutent pas de la présence de fantômes, on ne nous prend pas pour des cons, ça va vite, les chasseurs de fantômes débarquent rapidement, on apprend que c'est un esprit frappeur (Poltergeist donc), on a du slim façon "SOS Fantômes", il y a encore des moments "drôles", c'est du fantastique familial.
Tout rentre dans l'ordre, la petite blonde est sauvée, le soleil est là, ils sont en plein déménagement, madame va se prendre un bain, les enfants vont faire une sieste mais c'est une feinte, les esprits sont sournois, ils frappent à nouveau et beaucoup plus fort, là on rigole moins, mais quelle idée de rester dans cette maison ? Franchement, après les événements, tu te casses, ou du moins tu ne te fais pas couler un bain comme si rien ne s'était passé, en laissant tes enfants seuls, bref....
Le final est grand guignolesque, le père préférant invectivé le promoteur véreux, que de rentrer sauvé sa famille....La maison nous fait une "Carrie", les cercueils n'ont déplacés font surface, le quartier implose, conclusion, il ne faut jamais construire sa maison sur un ancien cimetière. Une petite note humoristique pour finir l'histoire, n'ouvrant sur aucune suite possible, mais ça, c'était avant de rapporter des dollars aux producteurs.
Le couple Craig T. Nelson et JoBeth Williams fonctionne bien, puis au moins, ils sont toujours en vie, au contraire de leurs filles dans le film, Heather O'Rourke et Dominique Dunne décédées peu de temps après, une malédiction pèsant sur ce film et ses suites, comme quoi, que ce soit pour de vrai ou de faux, on ne joue pas avec les esprits.
Cela reste sympathique, il a ses bons moments, l'épreuve du temps lui a fait du mal et je ne le reverrais surement pas, il y a eu mieux depuis et il y aura surement mieux plus tard, enfin je l'espère.