Presse le pas facteur, car l'amitié n'attend pas.

Ce film a été le coup de grâce de la carrière flamboyante de Kevin Costner (malgré des soubresauts comme "Open Range"), mais il ne vaut franchement pas une telle volée de bois verts.

On peut bien sûr gloser sur sa durée exorbitante (près de 3 heures), sur des scènes vraiment ridicules (dont la fameuse lettre attrapée au ralenti), mais Costner a une sorte d'amour primaire du cinéma, des grandes épopées, un peu comme celles de John Ford en son temps, sans être à la hauteur. Mais il a une telle croyance en son sujet qu'on n'a pas envie de démolir ce film, même si il est vraiment boursouflé, et aurait pu tenir sur deux heures. En cela, son film est vraiment américain dans le sens où les décors sont mis en valeurs, où le citoyen croit encore en l'avenir et au devenir de cette nation, même si elle est morcelée.

Si Costner est pas mal, il est vraiment trop présent à l'écran, et ne laisse que trop peu respirer les personnages secondaires, comme le méchant, bien interprété par Will Patton, et l'histoire d'amour "de secours" est plutôt élaguée, car le personnage d'Olivia Williams se sert de lui au départ pour donner un enfant à son mari stérile. La suite va changer la donne, mais on ne ressent que trop peu le désespoir de cette femme, qui changera vite fait de veste au cours de l'histoire.

Peut-être que le film a payé son ambition démesurée, mais il y a franchement pire dans des navets qui, eux, n'ont pas l'once d'une idée.