Il faut bien reconnaître que la plupart des personnes qui regardent Prison aujourd’hui: C’est essentiellement pour voir la prestation de Viggo Mortensen, l’inoubliable Aragorn dans le Seigneur des Anneaux, dans un film d’horreur.
Aujourd'hui, le réalisateur, Renny Harlin, a perdu de sa renommée depuis plus de 10 ans. Elle est loin l’apogée de sa carrière obtenue grâce aux succès de 58 minutes pour vivre et de Cliffhanger, dans les années 90. Pour les amateurs d’horreur et de fantastique, la mention Avoriaz 88 peut donner une raison supplémentaire de visionner ce deuxième long-métrage du finlandais. Chose étonnante, il est sorti juste 2 mois avant Le cauchemar de Freddy.
Bien qu’il ait fait un bide au moment de sa sortie, la présence de fantastique dans le cadre d’une prison est intéressante parce que les prisonniers et les agents pénitentiaires doivent faire face à une menace qui les dépasse. Ce n’est pas le seul film à proposer cette association : Aujourd’hui, le meilleur exemple est l’adaptation de La Ligne verte de Stephen King proposée par Franck Darabont.
Ici, Le jeune Viggo Mortensen interprète l’un des prisonniers qui doivent remettre en état une prison abandonnée depuis plus de 20 ans. Il va devenir la tête de turc du directeur de la prison joué par Lane Smith. Ce dernier est un vrai sadique envers ses pensionnaires, mais un des ses secrets va se retourner contre lui, de manière spectaculaire. Chelsea Field (la femme de Bruce Willis dans le dernier Samaritain) veut s’assurer que la remise en conformité de la prison ne doit pas être dangereuse pour les prisonniers. Mais bien évidemment, rien ne va se passer comme prévu.
Les scènes d’horreur sont bien amenées et ne reposent pas uniquement sur des effets spéciaux numériques. Cela permet de donner une certaine authenticité à ce que découvre le spectateur. Harlin retranscrit bien l’univers de la prison en donnant une atmosphère mystérieuse et angoissante grâce à la touche de fantastique savamment dosée sur l’ensemble du long-métrage.
Malgré les années qui passent, il vieillit plutôt bien et mérite d’être (re)découvert.