Après l'excellent deuxième opus qui proposait un héros invulnérable dans une gaudriole d'action purement jouissive, Rambo III reprend la même recette mais avec cependant moins de panache, la faute à un scénario plus improbable que le précédent, des scènes d'action répétitives et une galerie de personnages secondaires pas du tout attachants.
Retiré en Thaïlande, le gros dur au cœur tendre va devoir recommencer à mitrailler du méchant quand son ami le colonel Trautman se fait prendre par l'ennemi alors qu'il avait justement demandé à Rambo de l'accompagner. Se sentant responsable pour pas une et bien décidé à sauver son ami, Rambo oublie son monastère et ses petits combats clandestins pour aller annihiler du Soviétique bien cabotin en Afghanistan et aider par la même occasion le peuple local à se débarrasser de ses envahisseurs malvenus.
On pense donc immédiatement au James Bond Tuer n'est pas jouer qui conserve des similitudes aussi bien dans son rapprochement historique que dans certains détails (les Mujahideen contre les Russes en Afghanistan). Bien sûr, tout cela est un prétexte pour nous en mettre plein la vue, Rambo III étant avant tout un gros film d'action explosif où les balles fusent à bloc et où notre héros va encore une fois défoncer une armée à lui tout seul.
Pourtant, c'est cette fois-ci avec un certain humour que le film baigne, Rambo balançant ce coup-ci non pas des répliques philosophiques vaseuses mais bel et bien des phrases-choc remplies d'humour cinglant. Le film se rapproche ainsi plus du nanar que du vrai bon film d'action et ce troisième reste dans l'ensemble le moins bon de la saga mais on ne se plaindra pas des explosions en tout genre, des énièmes scènes de flingage en bonne et due forme et d'un John Rambo au mieux de sa forme.