Lorsque l'on a d'énormes capacités et qu'on a su les démontrer à plusieurs reprise dans le passé, on est toujours attendu au tournant. Après une série approximative de suite dans la qualité peut parfois faire débat mais sont globalement très mitigé, Disney se devait de se remettre aux création de classiques originale afin de se renouveler, parler à la nouvelle génération, et éviter de tomber dans une nouvelle décennie sombre comme dans les années 2000. C'est dans ce climat qu'arrive Raya The Last dragon dont les premières images me chauffaient pas trop, dont l'humour et les personnages me paraissait grossier, et dont je n'arrivais pas à percevoir une quelconque trace de ce qui fait les grand classiques Disney dont on se rappelle du nom plusieurs décennies plus tard... et guess what: il y en a pas.
Déjà le plus gros point noir de ce film reste le scénario et son écriture. Rien que dans l'aspect, l'univers, la configuration du monde où se passe l'action, voire même les premières images de l'héroïne qui peuvent (à juste titre) faire penser à Korra, on est amené à créer des parallèles avec la saga Avatar, et c'est une très mauvaise chose car on est amené à faire des rapprochements, des comparaisons, et quand ton scénario et tes personnages n'ont pas une écriture aussi net et délicate qu'Avatar, on commence très vite voir des soucis. Cela peut aller du plus anodin comme le fait que les 5 peuples (le peuple de l'héroïne et de la méchante mis à part) ne sont pas clairement identifiable et n'ont aucune singularité, au fait que les personnages sont écrit pour des enfants de 5 ans. On a Raya qui est l'héroïne badass qui te lance des punchline trop lourde et Djeun's (on y reviendra après sur l'écriture des dialogues), un chef cuisinier trop cool et branché qui fait du tambour quand il cuisine, le gros dur un peu simple d'esprit qui est affreusement fantomatique et qui est là parce qu'il faut représenter toutes les tribus, un bébé un peu fuck up qui n'a littéralement aucune personnalité et trait caractéristique à part "je suis un bébé mais en faite je suis giga fort" accompagné de 3 singes qui sont rigolos à cause de leurs tronches supra rigolote lolilol... tous les personnages ou presque sont écrit sans réelle finesse, sans la subtilité ni le talent qu'a pu avoir Disney dans le passé, ou comme pourrait avoir Avatar... qui est sorti il y a maintenant 20 ans. Peu être que Disney ne connait pas Avatar ? Impossible, car pas mal de scènes rappelle Avatar, beaucoup trop pour que cela soit une coïncidence. Déjà rien quand dans le scénario même, on est littéralement sur le même postulat de départ avec plusieurs peuples qui sont déchirés à cause d'une catastrophe mondiale et où une jeune fille va pour chercher le dernier habitant de son espèce pour rétablir l'équilibre dans le monde en combattant un puissant méchant. Puis pour parler de scènes similaires, on a le plan sur la carte avec la présentation de chaque peuple qui est face à leur royaume qui rappelle l'introduction avec la présentation du peuple du feu, de l'air, de la terre et de l'eau dans la première série Le dernier maitre de l'air, le design même de l'héroïne étant enfant rappelle vachement l'Avatar Korra dans la 2e série Avatar, et on a un duel à main nu face à une armé qui rappelle encore une fois Korra mais qui cette fois se bat contre la général Kuvira dans un duel en 1v1 au centre d'une ronde de soldat. Alors attention, je ne dis pas que Raya copie Avatar, ce n'est pas vrai. Dans le propos, dans le style d'approche, dans la manière de traiter le public et d’interagir avec lui, le film ne copie absolument pas Avatar. Un point propre à Raya c'est que le film tend très loin ses sources d'inspirations. Allant chercher des visuels de Spiderman New Génération pour certaines scènes schématiques servant à illustrer des pensées de personnages, allant chercher des rythmiques de dialogues à la Edgard Right quand il s'agit de faire des scènes comiques avec notamment une scène où l'on retrouve quasiment à l'identique une scène de Ant-Man créer par Edgard Wight avec ces dialogues rythmés où un personnage va pour parler au nom d'autres personnages pour créer un décalage... la série cherche beaucoup d'inspirations divers et variés pour créer un film unique qui saura satisfaire tout le monde avec le meilleur de chacun, et derrière on pourra insuffler notre personnalité... sauf que le cinéma ça ne marche pas comme ça. Car à vouloir forcer autant d'inspirations dans un même film, on perd en cohérence et en légèreté. Le film est surchargé en éléments scénaristiques, en détails, le tout avec un scénario indigeste qui a poussé Disney à faire une entorse à la règle et à réaliser un film 1h40 au lieu d'1h20 traditionnellement, mais même comme ça le film est trop dense et on s'y perd. Alors pour raccrocher on essaye d'accentuer les gimmick Disney avec des gags rigolos, et des éléments de modernités comme des dialogues qui sont bourrés de propos vulgarisés et de punchline trop lourde pour être proche du public... sauf que ça marche pas tant pour un public jeune, alors pour un public adulte... c'est pas une réussite. Niveau scénario le film prend une forme épisodique un peu redondante pour la capture des différents morceaux de la pierre qui devient à la longue assez chiante avec la rencontre avec le nouveau membre de l'équipe qui a perdu un être chère à cause du méchant, le dragon a un nouveau pouvoir provenant d'un frère dragon, rebelote à la ville suivante, le tout ponctué de scène par fois pas simples. On a quand même une scène digne des meilleurs films d'Europe de l'Est avec des scarabées qui font des "prouts explosifs" et qui ont "les fesses qui brillent". Et au final on a l'impression de ne pas avoir un vrai film Disney travaillé mais un sous film étranger qui se donne des airs de film Disney. L'image de fin et la musique de générique rappelant des films à la qualité assez sombre qui avaient pour caractéristiques de se calquer sur le modèle Disney.
Pourtant le film a de véritables atouts. Sans même parler des phases de combats qui sont pas non plus incroyable quand on sait qu'Avatar fait mieux et que ça a été une source d'inspiration au film, on peut parler des scènes avec le dragon qui sont vraiment d'une beauté monstre même en humain... à part la fameuse scène de la tête rapproché des fesses qui facilite la digestion, vraiment là ils étaient pas obligé. Le dragon apporte une poésie folle, une liberté et quelque chose de concret, palpable qui amène énormément de moments forts et de moments d'émotion. Les plus beaux moments du film reste quand même ces scènes sans dialogues (et heureusement vu le niveau où sa vole) où on a "juste" un dragon avec des poils, des griffes, et une fourrures qui volent au vent, qui plonge dans une rivière... ce sont des moments de pure grâce qui souligne l'animation soigné et fine quasi photo-réaliste par moment, où on attend pas plus que regarder le film sans trop demander. Et c'est là où réside le plus gros du problème avec Raya and the Last Dragon: Le film demande toujours plus, encore plus, jusqu'à l'excès. Toujours plus d'intrigues et de retournements de situation, toujours plus de personnage mignon et rigolo, toujours plus d'action même si là l'action est assez timide. On se perd devant tant de proposition et on a du mal à apprécier car tout s'harmonise mal. La première demi heure est faite pour introduire l'univers et l'action mais vu que plusieurs actions s'entremêlent et que l'univers et dense, il faut passer par la facilité et faire de l'exposition forcé à base de personnage qui parlent dans le vide ou de discutions creuses qui ne servent qu'à rappeler aux personnages où ils sont, qui ils sont, et à indiquer au spectateur ce qu'ils voient. La prochaine il faut se recentrer sur l'essentiel et éviter de s'éparpiller avec un univers trop grand, cela sera tout de suite meilleur.
8,75/20
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