Attachez vos ceintures! Le doc Zemeckis vous emmène dans sa Delorean pour un merveilleux voyage dans les années 1980 puis 1950, en proposant un divertissement de haute volée, oscillant entre l’humour et la science-fiction et diablement efficace et contagieux !
Tout commence lorsque le scénariste Bob Gale s’imagina ami avec son père lorsque celui-ci était adolescent puis, après quelques péripéties dont le refus de plusieurs studio, puis l’intervention de Steven Spielberg himself, le projet est enfin lancé. Zemeckis met assez vite le contexte en place, présentant les protagonistes et nous immergeant dans la vie de ceux-ci, surtout Marty McFly. De manière surprenante et plutôt inattendues la première fois, il va mettre en scène le concept si fascinant et passionnant du voyage temporel pour finalement nous entraîner dans la nostalgie d’années 1950 fantasmée, Mr. Sandman en fond sonore, pour y suivre la quête d’un Marty souhaitant éviter de créer un paradoxe temporel.
Tout ou presque dans ce film est culte et même intemporel, des dialogues (l’une des grandes forces du film et dont j’en connais plus de la moitié par cœur!) aux situations en passant évidemment par ce si savoureux duo Marty McFly/Doc Brown. L’écriture est à la fois simple, légère et inventive, le bon mot est toujours trouvé et Zemeckis exploite à merveille les différents chocs de générations ou encore la situation dans laquelle Marty s’est fourré. Les personnages sont souvent savoureux, qu’importe que leurs traits soient parfois un peu forcés, à l’image de Bif Tannen, ça ne fait que rajouter du piquant, et c’est tant mieux. Surtout que chacun trouve sa place à l’écran et aucun n’est sacrifié, Zemeckis sachant merveilleusement bien alterner les situations et passer d’une endroit à l’autre.
Zemeckis met en place une vraie atmosphère intrigante voire même magique, sublimée par l’une des plus mémorables bandes-originales qu’il m’ait été donné d’écouter. Il orchestre donc tout cela avec grand brio, le rythme est savamment maitrisé, l’attachement aux personnages est total, tout comme la sensation d’aventure et surtout l’humour. Il faut aussi preuve d’une vraie science du détail, chaque plan est parfait tandis qu’il est parfois savoureux d’en observer l’intégralité, comme dans les maisons du Doc. Et enfin, que serait Retour Vers le Futur sans ses comédiens? L’attachant duo Michael J. Fox/Christopher Lloyd est en parfaite osmose et chacun est parfait dans son rôle, l’un dans celui d’un jeune gamin débrouillard et l’autre dans la peau du vieux savant plus ou moins fou (sans oublier les seconds rôles, tout aussi impeccable à l’image de la famille de Marty).
Menés tambours battant à 88 miles à l’heure, Retour Vers le Futur est la définition même du film intergénérationnel, traversant les époques tout en restant si drôle, frais, inventif et tout simplement irrésistible, et ce qu’importe le nombre de vision. Un vrai régal dont je ne suis pas près de me lasser!