Le succès retentissant de son blockbuster Bad Boys ayant fait son petit effet, l'ex-clippeur Michael Bay enchaine l'année suivante avec un nouveau film à (très) gros budget, un film d'action pour changer, avec la crème des stars à savoir le déjanté Nicolas Cage, l'imposant Ed Harris et la légende vivante Sean Connery. L'histoire ? Une énième prise d'otages avec rançon à la clé dont les retenus devront être secourus par une équipe de choc improvisée. Jusque là, rien de bien original.
Mais lorsque le lieu de la prise d'otages s'avère être l'ancienne prison d'Alcatraz et que parmi l'escouade de sauveteurs se trouve le seul ancien détenu ayant réussi à s'en échapper, ça devient intéressant. Surtout lorsque cet ex-prisonnier n'est autre que Sean Connery himself, hirsute aux cheveux longs malin, cynique et diablement en forme malgré sa soixantaine passée. A ses côtés, un Nicolas Cage au top de son talent de cabotin, ici incarnant un spécialiste en armes chimiques trouillard peu porté sur l'action.
Ensemble, ces deux acolytes de fortune devront se serrer les coudes pour sauver les otages retenus prisonniers par une bande de mercenaires dirigés par un ex-général ivre de justice et de vengeance (fabuleux Ed Harris). Ce qui pouvait s'annoncer comme un nanar dans d'autres mains, le bourrin Michael Bay en fait un blockbuster mémorable, bien épaulé par un budget conséquent, n'hésitant donc pas à multiplier explosions, scènes d'action dantesques et affrontements directs impressionnants, pour notre plus grand plaisir.
Mémorable film d'action pur et dur aux répliques cultes et au rythme effréné, Rock est un pur produit bien hollywoodien, bourrin, décomplexé et patriotique. La deuxième preuve que l'alliance Michael Bay/Jerry Bruckheimer fait des merveilles, le long-métrage étant un concentré de ce que l'on fait de mieux dans le domaine Outre-Atlantique, soit de l'action non-stop, des dialogues burnés, des personnages fringants et bien entendu des plans léchés dont seul Bay a le secret. Impossible donc de se lasser d'un tel spectacle devenu culte.