Quand on veut faire du (faussement) politiquement incorrect il faut aller jusqu'au bout. Ce que ce film joliment bobo ne fait pas. Après deux scènes de drogue et d'alcool on a compris. A la troisième on s'ennuie. Pendant 2h30. La distribution est globalement mauvaise, surtout pour Lea Seydoux qui est au somment de son art au moment de réciter son texte pathétiquement au bas d'un escalier entourée de chiens. Merci papa Seydoux. Renier est ridicule en Bergé. Point positif : la musique colle au film. Autre point positif, on voit comment Bergé et tout ce petit monde d'ailleurs règle tout avec de l'argent et sort des billets à qui veut les prendre. Générosité ou corruption ? Il est aussi intéressant de voir que Saint Laurent, qui dit aimer (soi disant) les femmes sauf quand elles risquent de devenir mère, paie l'avortement d'une de ses employée pour la virer ensuite. Ceci dit comme on ne voit rien de son enfance, on ne comprend pas trop ce qu'on veut nous dire, quelle est son véritable rapport aux femmes, voir à sa mère et le poisson se noie. A la place, Bonello nous sert des scènes de serpents hallucinés par le protagoniste principal dans son petit lit avec ses jolis draps de soie. En résumé : qu'attendre d'un film dont Telerama et les Inrockuptibles ont chanté les louanges ?