Gamin des années 90, je me souviens d’une musique, je me souviens d’un enfant orphelin et je me souviens d’une baleine : une orque. C’est avec plus de vingt ans de plus que je vais regarder ce film d’enfance que j’avais complètement oublié. Réalisation de Simon Wincer en 1993 qui raconte l’amitié entre Willy et Jesse.
La star du long métrage c’est Willy, Keiko de son vrai nom.
Keiko connaît le vie en captivité (aquarium en Islande, Marineland au Canada et parc d’attraction au Mexique). Le film dénonce, entre autre, la condition de l’animal. Mais c’est un peu hypocrite quand on sait qu’ils utilisent Keiko, un animal en captivité. On peut considérer que l’utilisation d’un animal en captivité qui peut en sauver des dizaines d’autres est une cause louable. D’ailleurs Keiko obtiendra sa liberté dans le début des années 2000.
Keiko formera un duo avec le jeune Jason James Richter. L’enfant incarne Jesse, orphelin, débrouillard et fugueur. Détestable dans les premières minutes du film, on va se montrer aussi patient que ses parents adoptifs et on apprendra à aimer Jesse en même tant que celui-ci apprivoisera Willy.
Jesse et Willy se trouvent bien, ils sont tous les deux orphelins de leur famille et sont des marginaux. Jesse est un fugueur tandis que Willy veut fuguer. Il y a une construction en miroir avec Jesse et Willy. Les deux vont s’entraider et se compléter.
Il y aura un aboutissement quand Willy va retrouver ses parents en fuguant et Jesse va se trouver une famille (les Greenwood) en ayant aidé Willy à s’échapper.
Les parents adoptifs, les Greenwood, sont interprétés par Michael Madsen et Jayne Atkinson. Ils sont convaincants et savent rester patient quand Jesse se montre particulièrement détestable. La mère est douce, tandis que le père est ferme mais juste. Et malgré la présence de Madsen dans le rôle du père, le petit Jesse a gardé ses deux oreilles.
Dans le Northwest Adventure Park, Jesse sera épaulé par la dresseuse Lori Petty et l’amérindien August Schellenberg. C’est aussi dans ce parc qu’on trouvera l’antagoniste du film : le gérant Michael Ironside (Top Gun, Total Recall, Highlander le retour, etc…). Des protagonistes secondaires tout à fait crédible.
Dans le groupe d’amis de Jesse on retrouve les très jeunes Michael Bacall (qui fera des apparitions dans certains films de Quentin Tarantino) et Danielle Harris (qui était Jamie Lloyd dans Halloween 4 : Le retour de Michael Myers et Halloween 5 : La revanche de Michael Myers).
Le casting forme une histoire cohérente mis en avant par la magnifique musique de Basil Poledouris (qui a travaillé avec Paul Verhoeven sur Robocop en 87 et qui bossera encore avec Paul Verhoeven sur Starship Troopers en 97). Si il y a bien une chose dont je me souviens, plus que les images, c’est ce thème de Willy. Un thème de l’enfance.
J’ai jamais compris le titre de Michael Jackson : Will you be there pendant le générique. Mis à part la communication et la publicité pour le film, cette chanson ne colle pas à l’image de Willy.
Assurément, Sauvez Willy est un film sur la famille, pour la famille. Un film d’enfance où tu passes par toutes les émotions. Et si ça peut donner des convictions, des envies, des passions pour la cause animale. À montrer à vos enfants sans hésitation.