Après Chromosome 3 (1979), David Cronenberg nous plonge au cœur d’une terrifiante histoire, celles des Scanners, des télépathes vivants en marge de la société, car ils ont le pouvoir d’influencer (voir de tuer) n’importe quel humain par le biais de la pensée.
Dans la droite lignée de ses précédentes réalisations, le cinéaste canadien continue de s’intéresser de près aux mutations génétiques, à la science en générale, au corps humain et à la psyché.
Les scènes cultes du film restent encore à ce jour bluffantes, que ce soit celle de la fameuse tête qui explose en passant par le duel final, on est littéralement subjugué par les prouesses techniques déployées à l’époque. Sans parler des autres scènes toutes aussi intéressantes scénaristiquement parlant et notamment le sondage de l’ordinateur principal de la ConSec via les circuits électroniques d’une cabine téléphonique ! On sent que le réalisateur maitrisait son sujet de bout en bout, car même si l’histoire peut paraître abracadabrantesque, on n’en reste pas moins tenue en haleine et ce, jusqu’à la toute fin.
Et bien évidemment, que serait Scanners (1981) sans l’interprétation glaçante d’un Michael Ironside électrisant, face à Stephen Lack, Jennifer O'Neill & Patrick McGoohan (Dr. Paul Ruth).
Et force est de constater que près de 40 ans après, le film supporte encore le poids des années. Certes, il a pris un coup de vieux sur la mise en scène, mais pour ce qui est du jeu des acteurs et (le plus important, ce qui en a fait sa réputation) le maquillage prothétique (ou make-up effects), le film peut se targuer de faire bien mieux que certaines grosses productions gavées d’SFX (et prouve s'il le fallait encore, de la pertinence du "prosthetic makeup").
(critique rédigée en 2006, réactualisée en 2020)
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