Le film met en scène différents ébats sexuels, aussi bien hétéros qu’homos, le tout, filmé en noir & blanc et dénué du moindre dialogue. Le film s’ouvre sur une scène de fellation entre un garagiste et sa petite amie, suivi d’un coït à même le sol entre les deux protagonistes, avant que ces derniers ne soient dérangés par l’arrivée d’un client. Puis, on assiste à une scène de fellation entre le garagiste et le client, avant de virer au triolisme avec l’arrivée d’un motard.
The Sex Garage (1972) est un court-métrage de 35 minutes, réalisé par Fred Halsted (L.A. Plays Itself - 1972), un cinéaste spécialisé dans les films pornographiques gays. La mise en scène a une approche très conceptuelle, avec des plans en surimpression ou filmés en négatif (sans doute est-ce la raison pour laquelle ce film figure dans les collections du Moma (le Museum of Modern Art de New York). Sans oublier que le film bénéficie d’un montage assez abrupt et particulier, notamment lors de la scène de la fellation entre le garagiste et sa petite amie, la séquence est entrecoupée d’une scène de douche où un homme se savonne. Durant toute la durée du film, la musique ne cessera d’être coupée elle aussi de façon abrupte et parfois pas du tout raccord avec les images. A noter que la B.O sera quasi exclusivement celle du Boléro de Ravel.
On constatera une certaine évolution tout au long du film. Ce dernier démarre par un rapport hétérosexuel, avant de bifurquer vers des échanges homosexuels puis complètement vers le BDSM et la pornographie hardcore (où l’un des protagonistes ira jusqu’à pénétrer la moto (via le pot d'échappement), avant de lécher ses chromes et jouir sur l’assise de la moto).
Une chose est sûre, dorénavant, vous n'écouterez plus le Boléro de Maurice Ravel de la même façon.
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