Alors qu’ils rentrent sur Terre pour passer en cour martiale (à cause de leur insubordination de l’épisode précédent), les membres de l’USS Enterprise sont empêchés de débarquer sur Terre. En effet, une sonde d’origine inconnue stationne au-dessus de la Terre, y perturbant gravement le climat. La seule solution est de lui répondre, mais les messages qu’elle émet sont incompréhensibles. Et pour cause, elle émet des signaux qui ressemblent étrangement au chant des baleines à bosses. Le problème, c’est que cette espèce a disparu au XXIe siècle. Pour sauver l’espèce humaine, l’amiral Kirk (William Shatner) n’a d’autres solutions que d’emmener ses hommes à la fin du XXe siècle, afin d’en ramener deux spécimens de baleines à bosses.
Comme tout épisode de Star Trek qui se respecte, le scénario est toujours ici d’une ineptie totale. Mais Leonard Nimoy, qui reprend la caméra après le très médiocre Star Trek III, a eu dans un éclair de lucidité la sagesse d’introduire dans la saga ce qui manquait parfois cruellement aux autres épisodes : de l’humour. En effet, si l’on retrouve dans la première demi-heure et le dernier quart d’heure le ton un peu trop sérieux des épisodes précédents, le reste du film est sauvé par un second degré bienfaiteur.
C’est avec un plaisir non dissimulé qu’on voit les hommes du XXIIIe siècle vainement essayer de s’intégrer à l’humanité « primitive » du XXe siècle, à l’image d’un Spock qui tente de glisser des gros mots dans toutes ses phrases, après que Kirk lui a expliqué qu’au XXe siècle, « personne ne vous écoute si vous êtes poli ». Mention spéciale aussi à la scène de l’évasion de l’hôpital, qui n’est pas sans faire penser à du Francis Veber, ou à une sorte de Visiteurs inversé, avant l’heure…
Malheureusement, le tout est plombé par une morale trop naïvement écologique, présentant les gentilles baleines comme des êtres qui réfléchissent et qui peuvent communiquer leurs réflexions exactement comme l’homme. D’ailleurs, le sort de l’humanité repose entre leurs nageoires, alors pensez-y à deux fois la prochaine fois que vous croiserez une baleine ! Mais si on parvient à prendre ce substrat écologique comme du second degré (après tout, c’est bien une comédie à laquelle on a affaire ici…) et à passer sur quelques raccourcis scénaristiques un peu facile, on pourra tout de même trouver son bonheur dans cette comédie très superficielle, à laquelle manque un grain de folie pour être convaincante, mais qui n’en est pas moins réjouissante.