Ce 4ème opus des aventures de Captain kirk dans les étoiles est une réelle surprise; en effet, après le rôle du pasteur Camden dans "Star Trek: the movie", c'est au tour de sa tendre femme de "7 à la maison" d'apparaître. Ici, elle campe une spécialiste des baleines (devenue spécialiste par chance d'après elle, et non par de longues études zoologiques).

L'histoire est assez étrange, puisqu'il s'agit de sauver des baleines afin de sauver l'humanité! Plus écolo que ça, tu meurs! En voyant le film, il résulte l'impression que Leonard Nimoy ne voulait pas raconter une nouvelle aventure de science fiction (peut-être avait il déjà "3men and a baby" en tête?) et il nous délivre donc une comédie eighties à souhait, avec la BO adéquate. C'est un peu lourd par moment, et jamais les facilités scénaristiques n'auront été aussi nombreuses dans un épisode de la saga.

Parmis les nombreuses facilités on retrouvera la plus marquante: le voyage dans le temps. Alors que ce type de voyage n'avait jaimais été mentionné dans les films précédents, ni les minutes précédant cette solution dans le film, voilà que Spock propose, le plus simplement du monde, d'aller faire un tour dans le passé pour récupérer des baleines. Le spectateur normal se dira: ok le voyage dans le temps va être le plus dur et mangera bien 1h du film, tandis que la pêche à la baleine se fera dans les 10 dernières minutes. Ce serait omettre un facteur important: Leonard Nimoy, réalisateur et scénariste, n'est pas normal.

Par exemple, lorsqu'un problème semble insurmontable, c'est simplement que nos héros passent un long moment à se demander s'ils réussiront. Car une fois actifs, ils résoudront n'importe quel conflit en moins de deux minutes.

Mais quel est l'intéret de cette histoire alors (il faut bien justifier un 5/10)? Et bien figurez vous que Spock arrive à faire rire (parfois volontairement) et surtout il arrive à gérer ses personnages. Ce qui marche dans ce film, c'est l'interaction, l'écriture des dialogues et l'évolution des protagonistes. En assistant à ce 4ème opus on a l'impression de faire partie de la famille. On connaît tout le monde et Spock ne nous prive pas d'inside Joke.

Malheureusement, il faut l'avouer, le film patauge par moment, car forcément, on ne peut pas juste claquer autant de frics pour voir Kirk faire le coup de la savonnette à Scotty, et à certains moments il faut revenir au scénario et délaisser la psychologie variant de la finesse au Z. Et dans ces moments creux où l'équipage prétend sauver la planète, l'ennui se profile et s'installe, jusqu'à la prochaine blague ou, pire, le générique de fin (les 20 dernières minutes du film sont vraiment atroces à regarder)

Côté mise en scène ça reste sympathique, Nimoy confirme qu'il est d'une nature surnaturelle au travers de ses choix de mises en scène (classique oui, mais certains points de vue sont étrange... On se souviendra par exemple de la video montrant l'explosion d'un vaisseau Klingon dans le troisième film... video d'un vaisseau qui a littéralement explosé... et qui en plus a réussi à se filmer depuis l'espace!). Je pensais d'ailleurs qu'il n'y avait que dans les Simpson que ce monsieur était si farfelu, si geek, mais non, il l'est vraiment. Et pour preuve, il suffit de regarder les bonus du film, avec l'acteur qui se met en scène dans un parking, dans un parc, sur un toit, dans un décor du film...pour répondre à ses propres questions.

Si l'on pose notre attention sur l'aspect technique du film, on se dit que Leonard ne doute que rarement de lui et qu'il a un esprit déviant; ça se confirme au travers de la featurette. Outre cette auto interview, vous aurez le plaisir de découvrir comment le réalisateur visionnaire dirige William Shatner. Mémorable. Vous découvrirez aussi que, pour l'interprète de Spock, le premier film n'était pas terrible, car ça manquait d'amusement, mais qu'au fur et à mesure c'est à dire grâce à ses deux films, la série a pris énormément de qualité.

Bref, un film qui vaut surtout pour sa comédie, ses allures kitsch voire Z. Excellent film pour mettre sa cervelle sur off.
Fatpooper
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le 26 févr. 2012

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Fatpooper

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