Envoyé en mission diplomatique sur la planète Romulus, le capitaine Picard (Patrick Stewart) découvre que le pouvoir vient d’être accaparé par le mystérieux Shinzon (Tom Hardy). La rencontre entre les deux hommes révèle au capitaine que Shinzon n’est autre qu’un humain cloné grâce à l’ADN de Picard, et dont les intentions ne sont pas réellement pacifiques…
Scénarisé par John Logan, dont l’éclectisme de la carrière force l’admiration (on lui doit notamment les scénarios de Gladiator, Sweeney Todd, Rango, ou Skyfall), cet épisode tient bien la route par rapport à ceux de la deuxième période de la saga, qu’il clôt, constituant le dernier où l’on voit le capitaine Picard et son équipage... Et il faut le dire, le capitaine Picard tire sa révérence avec panache !
Certes, on est toujours dans du Star Trek, et les réflexions métaphysiques des personnages sont là pour nous le rappeler, sauf que cette fois-ci, elles paraissent beaucoup moins vaines que dans les épisodes précédents, Picard étant confronté à un autre lui-même, ce qui crée une autoréflexion relativement intéressante. On a vu mieux ailleurs, certes, mais il y a des efforts !
Du point de vue des acteurs, il faut l’avouer, on a fini par s’attacher à cet équipage bien sympathique (surtout quand Bryan Singer y fait un petit caméo, pour les plus observateurs), mais surtout le film est rehaussé par la présence d’un jeune acteur promis à une brillante carrière par la suite, Tom Hardy, qui compose ici un méchant assez mémorable, d’autant plus qu’il constitue une version « jeune » du héros. Un autre point dont on peut se féliciter, c’est enfin la présence d’effets spéciaux qui, même aujourd’hui, n’ont pas tant vieilli que ça. Star Trek peut enfin se vanter d’être spectaculaire sans être kitsch, et on peut dire que ce n’est pas trop tôt…