Sept ans après le dernier volet tourné sous forme de prequel au remake de Marcus Nispel, revoici un nouvel opus de la saga Massacre à la Tronçonneuse présenté comme une seconde suite à l'original de 1974. Le film de John Luessenhop (le thriller d'action Takers) reprend donc lorsque les habitants brûlent la ferme de la famille Sawyer et lorsqu'un couple adopte un bébé rescapé des bras de sa criminelle de mère... Le nourrisson, renommé Heather par ses parents adoptifs, va grandir et va un jour recevoir une lettre de sa supposée grand-mère lui léguant tous ses biens.
Découvrant un pan de vérité sur ses obscures origines, la jeune fille va partir avec son mec et un couple d'amis au Texas, dans la demeure de sa grand-mère afin de toucher le fameux héritage. La suite, vous la connaissez... L'inévitable auto-stoppeur, les courses-poursuites dans la ferme, les révélations abasourdissantes et bien entendu la présence d'un Leatherface toujours aussi brutal. Censé renouveler une fois de plus la franchise, ce septième film n'apporte au final pas grand chose si ce n'est un double-concept sympathique à savoir la suite directe tardive du premier film et une toile de fond familiale (chose déjà exploitée dans Halloween II ou encore Jason va en Enfer) avec en l'occurrence ici l'arrivée de la cousine de Leatherface.
Rajoutons quelques cameos du premier et deuxième opus ainsi qu'une petite série de meurtres gore surfant comme jamais sur la post-vague des torture porn et vous obtenez un produit horrifique certes parfois efficace mais qui reste néanmoins bien en deçà de ce dont on était en droit d'attendre, les classiques clichés de la saga refaisant bêtement surface accompagnés d'incohérences temporelles et d'un final grotesque. Ainsi, le concept tombe à l'eau, cette nouvelle suite délaissant les éléments les plus intéressants pour ne servir au final qu'un énième opus des plus basiques, un Massacre à la Tronçonneuse en 2013 où se bousculent placements de produits, révélations abrutissantes et 3D inutile.