Long-métrage espagnol avec un casting américain, The Machinist est une très grosse surprise, un thriller psychologique des plus déconcertants, une œuvre hitchcockienne des plus réussies. Le réalisateur Brad Anderson capte toute notre attention avec une photographie soignée, une ambiance glauque, malsaine, dirigeant son personnage central comme un pantin. Un pantin par ailleurs désarticulé, incarné avec précision par un Christian Bale toujours aussi impressionnant, perdant ici 28 kilos pour le rôle, devenant un véritable squelette ambulant.
Bale, les os saillants et les cernes noires, interprète un héros détruit dont la folie le ronge peu à peu à travers des évènements de plus en plus étranges et ce, jusqu'à la révélation finale, inattendue et empreinte d'une logique imparable. The Machinist est donc une petite merveille du cinéma indépendant, captivant de bout en bout, porté par un scénario machiavélique et une interprétation talentueuse.