Robert Zemeckis a toujours été un réal féru de technique. A partir de son 4e long (Retour vers le futur), c'est une obsession qui ne le quittera plus : perso de dessin animé dans un film live pour Roger Rabbit, gros travail de trucages sur La mort vous va si bien, incrustations dans images d'archives de Forrest Gump, etc. Parfois, il expérimente par petites touches (Contact, Apparences), parfois, il se lâche complètement dans le "cinéma nouvelle génération" (sa trilogie en performance capture Pôle / Beowulf / Scrooge).
En cela, et même si je ne reçois pas tous ses films de manière égale, il est un réal, comme Cameron, qui m'a toujours fasciné à ne jamais opposer art et technique. Et, en ce sens, l'adaptation du bouquin autobiographique de Philippe Petit était inévitable.
Le film nous fait visiter un Paris typiquement américain (comprenez assez cliché) avec un Joseph Gordon-Levitt que j'aime bien (même si on passera sous silence son incapacité à parler français sans accent, ce qui n'est pas chose aisée, j'en conviens !) avant de filer, après moultes (#Yacine ;) péripéties et des aventures dignes d'un mission impossible, aux sommets des tours jumelles.
J'ai raté ce film en salle (et en 3D) à l'époque, j'ai donc du me contenter d'une 2D (de qualité). On sent néanmoins bien la maîtrise technique derrière les images de Bob.
C'est une chouette ode à l'art et à ces rêveurs qui repoussent les limites. On rit régulièrement, on frémit un bon moment et on se laisse emporter sur ce fil d'une étroitesse vertigineuse.