22 ans après Easy Rider et l'épopée de Wyatt et Billy dans un ouest américain conservateur qui refuse la révolution hippie dont ils sont les personnifications, voilà Thelma et Louise, qui vont être de même confrontée à un milieu rétrograde qui refusera leur désir d'indépendance en tant que femmes. Les deux buddy movies ont une ambiance, une patte unique correspondant à leur temps, qui en fait la marque des grands films. Mais alors que Easy Rider accuse des lenteurs, Thelma & Louise ont un parcours trépidant et mouvementé, dramatique mais aussi drôle et imprévisible. Susan Sarandon et Geena Davis sont toutes deux époustouflantes de crédibilité, d'autant que les évènements leur font très vite changer de comportements : l'aventure et la liberté les rendent vivantes et la fuite en avant qu'elle choississent les responsabilise (surtout Thelma) et leur apprennent à lentement accepter leur destin. C'est aussi un film très féminin tout comme Easy Ryder était très masculin, grâce à la scénariste Callie Khouri. Les seconds rôles comme Michael Madsen (toujours impeccable) ou Brad Pitt (en petit jeune mimi) sont également irréprochables. Le début des années 90 était décidément une époque bénie au cinéma !