Michael Bay continue de tirer sur la corde d'une franchise qu'il a lui-même sabordé à cause de répétitions niflantes, de scénarios rarement satisfaisant et d'un trop-plein d'humour puérile qui n'amuse plus personne. Encore une fois, on aurait pu s'épargner d'une première heure censée présenter les personnages mais qui n'est là que pour rajouter deux/trois scènes d'action, l'intrigue ne commençant réellement qu'au bout d'une heure passée.
Certains personnages n'existent d'ailleurs que que pour rajouter des blagues inutiles comme Jerrod Carmichael (aussi drôle que T. J. Miller dans le précédent opus) ou encore Anthony Hopkins, véritable bout-en-train enchaînant répliques de djeunz avec une vélocité et une vulgarité inattendues. On se demande par ailleurs ce qu'il fait dans ce cinquième opus poussif et incroyablement bordélique. Une société secrète qui aide les Transformers depuis le Moyen-Âge, une carte dissimulée dans les entrailles de la terre, une chasse à l'homme orchestrée par le gouvernement et épaulé par les Decepticons, Optimus qui devient méchant à cause d'une sorcière robot...
Tout ça est présenté sans aucun rythme ni logique, étouffé par des séquences pétaradantes, empêchant comme d'ordinaire le spectateur de s'immiscer dans une histoire certes cartoonesque (on reste dans une adaptation de dessin animé) mais bien trop longuette et inutilement alambiquée. Heureusement que quelques nouveautés visuelles sont au rendez-vous et que le réalisateur le plus explosif parvient encore à nous décoller la rétine. Mais, n'allant finalement nulle part depuis le quatrième film, on conseillerai à Michael Bay de passer désormais à autre chose.